Syrie: Rumeurs macabres sur le sort du Père jésuite Paolo Dall'Oglio

A Raqqa, la population manifeste contre les jihadistes

Raqqa/Rome, 12 août 2013 (Apic) Alors qu’à Raqqa, au nord de la Syrie, la population manifeste contre les jihadistes qui ont kidnappé des «centaines» de militants et le Père Paolo Dall’Oglio, des nouvelles inquiétantes – mais non confirmées – circulent sur le sort du religieux jésuite italien. Il serait depuis fin juillet aux mains des militants de l’Etat islamique d’Irak et du Levant (EIIL), un groupe fondamentaliste lié à la mouvance terroriste d’Al-Qaïda, qui l’auraient exécuté.

Selon l’agence de presse italienne Ansa, le ministère italien des Affaires étrangères a déclaré le 12 août 2013 prendre «avec une extrême précaution» les informations diffusée sur Facebook par Lama Al Atassi, membre de la Coalition nationale syrienne de l’opposition, selon laquelle le Père Dall’Oglio aurait été «exécuté».

Confusion totale

La responsable du Front national syrien affirme qu’elle aurait «des informations confirmées d’une source bien connue» que le religieux jésuite aurait été mis à mort, et conclut «Que Dieu bénisse son âme».

Pour ajouter à la confusion, Lama Al Attasi accuse les services secrets du régime d’Al-Assad d’avoir infiltré les rangs des groupes islamistes et d’avoir ainsi contribué à l’assassinat du Père Dall’Oglio.

Ni le Vatican, ni le ministère italien des Affaires étrangères ne confirment

La Farnesina – le Ministère italien des Affaires étrangères -, interpellée le 12 août par l’agence de presse italienne ANSA, a déclaré que cette information n’avait pour le moment pas été confirmée. Le Vatican a fait de même. Le Père Ciro Benedettini, vice-directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a déclaré le 12 août aux journalistes: «Nous n’avons encore aucune information à ce sujet». Le Vatican suit la situation de près par le biais de la nonciature apostolique à Damas et la Curie générale des jésuites à Rome.

Le Père Dall’Oglio s’était rendu à Raqqa pour négocier avec des responsables du groupe jihadiste «Etat islamique en Irak et au Levant» (EIIL) la libération de militants enlevés par ces radicaux, responsable du kidnapping de centaines de personnes dans la région qu’ils contrôlent. (apic/ansa/be)

12 août 2013 | 16:36
par webmaster@kath.ch
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