Thurgovie: Pas 'd'interdiction professionnelle' pour un ancien religieux franciscain

Soleure, 5 mars 2015 (Apic) Benno Kehl, ancien religieux franciscain aujourd’hui marié et père de famille n’a jamais eu de ‘missio canonica’ dans le diocèse de Bâle, on ne peut donc pas parler à son sujet ‘d’interdiction professionnelle’, a précisé le 5 mars 2015 à kath.ch Hansruedi Huber, porte-parole du diocèse de Bâle.

Le cas de Frère Benno, ex-franciscain très connu en Suisse alémanique notamment pour son engagement social auprès des marginaux, est ressorti dans le «Tages Anzeiger», en lien le renvoi par l’évêque de Coire du curé de Bürglen à qui il reproche d’avoir béni un couple homosexuel. Le quotidien zurichois indiquait que l’évêque de Bâle lui aurait interdit l’an dernier de poursuivre ses activités pastorales d’accompagnement et d’écoute dans la paroisse de Lommis, en Thurgovie.

De fait, Benno Kehl n’a jamais reçu de mission canonique du diocèse de Bâle, note son porte-parole. Comme religieux, il avait été ordonné diacre en l’an 2000 dans l’ordre des franciscains à Zurich. Avant de retourner à l’état laïc en 2010, après une vingtaine d’années de vie religieuse. Agé de 47 ans, il est aujourd’hui marié et père de deux enfants.

Les anciens prêtres ne peuvent pas être agents pastoraux

Selon une décision du diocèse de Bâle, les anciens prêtres ou diacres retournés à l’état laïc ne peuvent pas devenir agents pastoraux, rappelle Hansruedi Huber. C’est sur la base de cette décision que Mgr Felix Gmür a refusé à Benno Kehl la ‘missio canonica’ nécessaire pour travailler dans la paroisse de Lommis. Il est donc abusif d’utiliser le terme d’interdiction professionnelle. En obtenant sa réduction à l’état laïc, Benno Kehl a certifié par écrit, à la Congrégation pour le clergé à Rome, qu’avec sa laïcisation, il ne lui serait plus possible d’avoir des activités dans la liturgie ou la pastorale. D’autres anciens prêtres et religieux sont dans le même cas. D’autres activités bénévoles, par exemple dans le domaine de la diaconie ou de l’accueil des marginaux, lui restent cependant possibles, a conclu Hansruedi Huber. (apic/kath.ch/mp)

5 mars 2015 | 17:58
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 1 min.
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