Claude Ducarroz

L'Evangile de dimanche: Le grand rassemblement

Mt 2,1-12

Même quand il naît dans une étable à Bethléem de Judée, Jésus le Christ provoque aussitôt un grand rassemblement. C’est ce que les évangiles de l’enfance (Matthieu 1-2 et Luc 1-2) s’emploient à nous démontrer.

Venue du ciel, la foule des anges débarque en chantant «gloire aux cieux et paix sur terre». Israël est bien représenté par le petit peuple des bergers et bientôt des mages païens venus d’Orient et guidés par un astre se prosternent devant l’enfant Jésus en lui offrant leurs présents royaux.

Cette mise en scène veut nous rappeler que Jésus, tout en étant prioritairement le Messie d’Israël, est aussi le sauveur du monde entier, païens y compris. Non sans résistance cependant: les notables religieux de Jérusalem savent tout par cœur mais ne viennent pas à Bethléem, et le roi Hérode, digne représentant des pouvoirs de ce monde, finit par persécuter le Messie et tuer des enfants innocents.

Un résumé du destin de Jésus de Nazareth et déjà, en filigrane, celui du christianisme à travers l’Histoire.

Où sommes-nous dans cette vaste liturgie biblique?

A l’occasion de Noël, avons-nous pris place dans la cohorte des bergers, en toute simplicité, avec la seule offrande de nos pauvretés? Avec les anges, avons-nous chanté les merveilles de Dieu qui nous a offert son fils pour le salut de tous? Peut-être sommes-nous seulement – mais c’est déjà beaucoup – des chercheurs de Dieu grâce aux signes présents dans nos vies bousculées par les évènements. Et si nous rejoignions Marie et Joseph dans leur silence priant, plein d’amour fidèle?

Il y a de la place pour tout le monde à la fête de l’Epiphanie. Là Dieu manifeste les dimensions de sa tendresse dans le sourire de l’Enfant avec Marie sa mère. De Jérusalem jusqu’aux périphéries de l’univers, en passant par tous les humbles Bethléem de notre société, tu peux te joindre à l’immense cortège de celles et ceux qui cherchent un salut et trouvent finalement le Sauveur. Pas besoin de lui offrir des cadeaux de riches, mais tout simplement ce que tu es, pour te laisser aimer par lui en retour. Gratuitement.

Cette année dans notre Eglise, on appelle cela la miséricorde.

Claude Ducarroz | 01.01.2016


Mc 2, 1-12

01 Quelques jours plus tard, Jésus revint à Capharnaüm, et l’on apprit qu’il était à la maison.
02 Tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, pas même devant la porte, et il leur annonçait la Parole.
03 Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes.
04 Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, ils font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé.
05 Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. »
06 Or, il y avait quelques scribes, assis là, qui raisonnaient en eux-mêmes :
07 « Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »
08 Percevant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu’ils se faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ?
09 Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire à ce paralysé : «Tes péchés sont pardonnés», ou bien lui dire : «Lève-toi, prends ton brancard et marche» ?
10 Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre… – Jésus s’adressa au paralysé –
11 je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. »
12 Il se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient frappés de stupeur et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil. »
«L'adoration des mages», Cathédrale Saint-Lazare d'Autun
1 janvier 2016 | 18:27
par Claude Ducarroz
Temps de lecture: env. 2 min.
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