Guy Luisier

REGARD OBLIQUE SUR... les Europes

Ljubljana, en Slovénie, s’enorgueillit d’être l’une des plus petites et charmantes capitales européennes, une cité dont le nom signifie «L’Aimée».

Au centre de la vieille ville blottie contre une colline couronnée de son château se trouvent «les Trois Ponts». C’est en fait un ouvrage architectural unifié à trois tabliers qui permettent de passer le fleuve, l’épine dorsale de la cité historique. Le symbole est là, nous sommes à la transition entre plusieurs mondes, plusieurs Europes.

En cet après-midi de printemps, sur un côté du pont se trouve un musicien ambulant avec son accordéon et son costume folklorique tyrolien, chapeau compris. Il y va de sa ritournelle allègre qui fait penser à «la Mélodie du bonheur»…

«Don’t think» (ne pense pas!)

On passe nonchalamment le pont et de l’autre côté un vieux «paysan des Balkans» chante une mélopée fragile et grave, rauque et tragique, accompagné d’un instrument à corde unique qu’il fait vibrer avec un petit archet. J’ai mis une obole dans la boîte de celui-ci! Il me paraissait plus authentique que le Slovène tyrolien, mais peut-être me suis-je fait avoir!

Un peu plus loin, dans une rue interlope, un tag me recommande: «Don’t think» (ne pense pas!)… Est-ce une autre sorte d’Europe qui s’invite ici? Laquelle? Un reliquat de communisme totalitaire, où tout était fait pour qu’on ne pensât pas? Ou alors le consumérisme du capitalisme dont les magasins de marques envahissent les rues pavées? Je ne trancherai pas.

Guy Luisier | 04.05.16

La cathédrale de Ljubljana vue depuis un magasin de chaussures de marque
4 mai 2016 | 12:23
par Guy Luisier
Temps de lecture: env. 1 min.
Europe (124), Slovénie (19)
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