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Homélie

Homélie du 25 juin 2017 ( Mt 10, 26-33)

Chanoine Jean-Robert Allaz – Basilique Notre Dame, Lausanne

 

Nous avons répondu joyeusement à l’invitation du Seigneur, ce dimanche matin. Même si le soleil de l’été venu est pour beaucoup signe de détente, de lac, de grillades… avec les inévitables embouteillages sur les routes ! L’un n’empêche pas l’autre !

Nos rencontres avec le Seigneur nous empêchent de tourner en rond, car Il manifeste sa présence dans nos indifférences ou nos doutes, mais surtout lorsque nous prenons le temps – un don de Dieu – de ce rendez-vous avec Lui. Nous découvrons alors qu’Il a toujours quelque chose à nous faire découvrir et tout cela dans un amour indéfectible. Il nous a créés «à son image et à sa ressemblance», un acquis déjà porteur de Son désir de nous faire partager Son trésor d’amour.

Aller de l’avant

Des exemples nous sont donnés à travers les écritures de ce dimanche : témoignages, questions, affirmations … Comme il est bon de nous sentir accueillis dans nos limites, mais encore bien plus dans Son espérance ! Là où nous les humains affichons des échecs et des déceptions, le Seigneur nous attend et nous propose toujours d’aller de l’avant ! Lorsque sur le chemin de montagne – c’est de saison !- la balade devient astreignante à cause de la dénivellation, l’entraide se fait sentir : à celui qui peine, on ne va pas dire de jeter son sac dans le précipice, mais l’un des plus endurants l’ajoutera au sien pour le porter. « Vous qui êtes capables de donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père des Cieux vous comblera ». Observation très réaliste de Jésus.

Une leçon d’espérance

Le danger est grand de nous apitoyer sur ce qui va mal dans le monde et dans nos vies. Mais tout ne va pas si mal ! Loin de nier les épreuves et malheurs avec son lot de souffrances – je pense particulièrement à vous les malades, dont la transpiration dans votre lit n’a rien d’un bronzage au bord du lac ! – , les injustices et les guerres, les noyés lors de leur fuite sur la mer ; plus près encore de nous : trop de séparations, de divorces et de manques de dialogue. Sans en nier l’existence, il y a de quoi sombrer au fond du lac ou de la mer, si nous n’avons que cette vision de la vie.

Jérémie l’affirme avec beaucoup de conviction : « Le Seigneur est avec moi … Il a délivré le malheureux » Quelle foi et quelle leçon d’espérance !

Rien n’est perdu aux yeux de Dieu

Aux Romains, l’apôtre Paul va redire que si le péché – et oui, il existe, osons appeler les situations et les choses par leur nom n’en déplaise aux « baba cool » ou autres inconscients – !, si l’expérience du péché est entrée dans le monde par la faute d’Adam, beaucoup plus gratifiant est de savoir que le salut est venu du nouvel Adam, Jésus, qui mérite pleinement le titre de Sauveur ! Nous sommes trop souvent complices d’Adam et nous pourrions porter son nom à côté de notre prénom, mais nous sommes venus entendre du Seigneur, ce matin, que tout homme peut être sauvé, rien n’est jamais perdu aux yeux de Dieu. Ouf, nous pouvons continuer notre chemin !

L’optimisme du Seigneur

D’ailleurs, dans l’extrait de l’Évangile de saint Matthieu, Jésus nous dit : « Vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux » qui se marchandaient. Le salut nous est proposé corps et âme. Se déclarer pour le Seigneur : voilà le choix, bien plus l’attitude unique pour le croyant, rassuré parce que la lumière dépassera les ténèbres. Quel optimisme chez notre Sauveur !

Chaque rendez-vous dominical avec le Seigneur est un privilège. Il est découvert à travers les lectures de la Parole de Dieu, il se fortifie par l’Eucharistie, le « Pain de Vie », dans la diversité de nos situations personnelles. Et que dire de la prière, notre cri vers le Seigneur, tour à tour appel de détresse ou de reconnaissance, adoration !

Mais rien ne sera possible si, à côté de la foi et de l’espérance, il n’y a pas l’amour de notre prochain. « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés »

Est-il vraiment ordinaire ce temps que nous vivons, ici à la Basilique Notre-Dame et ailleurs à travers les ondes ? « La joie de l’Evangile » si chère à notre merveilleux Pape François, n’est-elle pas la clé de nos vies ? Un vrai chemin d’Espérance.
Amen


12e dimanche du Temps ordinaire – Année A

Lectures bibliques :  Jérémie 20, 10-13; Psaume 68, 8-10, 14.17, 33-35;  Romains 5, 12-15;  Matthieu 10, 26-33


 

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25 juin 2017 | 09:31
Temps de lecture: env. 3 min.
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