Abus sexuels: pour le Père Zollner, la protection des mineurs, «une priorité pour l’Eglise»

Dans la question des abus sur mineurs, «l’attitude générale a changé grâce à l’insistance du pape Benoît XVI et du pape François qui poursuit sur le chemin tracé par son prédécesseur», estime le Père Hans Zollner, président du Centre pour la protection de l’enfance de l’Université Grégorienne.

Le Père Hans Zollner a fait cette déclaration à l’issue d’un congrès sur la protection des mineurs tenu à Rome du 19 à 22 juin 2017 à l’Université pontificale Grégorienne. La rencontre intitulée «Anglophone Safeguarding Conference» a réuni 111 délégués de 14 pays anglophones.

Sensibilisation majeure aux droits des enfants

Il a relevé que ce thème ne disparaît pas, mais il est discuté publiquement dans des sphères qui jusqu’à il y a un ou deux ans n’auraient jamais mis cette question au centre du débat, que ce soit dans l’Eglise ou dans la société, rapporte Radio Vatican. «Il existe aujourd’hui, a indiqué le Père Zollner, une sensibilisation majeure aux droits des enfants grâce notamment à internet (…) Par ailleurs, il y a davantage d’évêques et de provinciaux de congrégations religieuses informés et formés alors que, jusqu’à récemment, on ne parlait pas de ces questions, y compris dans le droit canon».

Pour le président du Centre pour la protection de l’enfance de l’Université Grégorienne, il est réconfortant de voir que, dans de nombreux pays, une personne chargée de ces questions – l’évêque, le secrétaire de la  Conférence épiscopale ou un laïc – a une influence, et est capable d’imposer les prochains pas à accomplir. «Il faut trouver la manière juste d’avancer et, dans de nombreux pays, nous sommes en train de le faire. Cela constitue un signe d’espérance», a déclaré le Père Zollner.

«Priorité parmi les priorités de l’Eglise»

Le thème de la protection des mineurs, a-t-il conclu, doit faire partie de la programmation pastorale et atteindre un niveau de «priorité parmi les priorités de l’Eglise». Ce thème fait partie du ministère aux plus vulnérables, à savoir des enfants et des adolescents dans une phase de leur vie décisive. Aussi l’Eglise doit-elle insister sur la formation des prêtres et des catéchistes. «Elle doit et peut apprendre beaucoup des institutions qui depuis des décennies travaillent dans ce domaine. Il y a des expériences, des connaissances acquises et consolidées qui doivent se transmettre d’un pays à l’autre». (cath.ch/radvat/be)

Père Hans Zollner, membre de la Commission pontificale pour la protection des mineurs | © ccpblog.unigre.it
25 juin 2017 | 11:53
par Jacques Berset
Temps de lecture: env. 2 min.
Partagez!