Pour grossir les rangs du Cope

Afrique du Sud: Le pasteur Allan Boesak rejoint une faction dissidente de l’ANC

Le Cap, 17 décembre 2008 (Apic) Allan Boesak, ancien président de l’Alliance réformée mondiale et militant anti-apartheid, a rejoint le dernier-né des partis politiques sud-africains, le Congrès du peuple (Cope, Congress of the People), une faction dissidente de l’ANC.

Le pasteur Boesak, autrefois à la tête du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), dans la province du Cap-Occidental, a annoncé sa décision lors de la dernière session de la Conférence fondatrice du Cope, tenue du 14 au 16 décembre à Bloemfontein, capitale de la province de l’Etat-Libre.

«Le Cope doit être la nouvelle vision des Sud-Africains pour construire notre nouvelle maison», a déclaré Allan Boesak aux militants présents à la conférence de Bloemfontein, selon le site web du journal sud-africain Mail and Guardian (www.mg.co.za), cité par l’Agence ENI.

Allan Boesak est la dernière personnalité à avoir rejoint le parti, formé après la défection de hauts responsables de l’ANC en signe de protestation contre l’éviction de l’ancien président Thabo Mbeki. Le pasteur a affirmé qu’il n’était plus en mesure de défendre publiquement l’ANC.

«Nos espérances ne se sont pas réalisées, nos rêves ont été piétinés, notre aspiration à la justice n’a pas été comblée. Notre pays n’est toujours pas uni. Nos idéaux ont cédé la place aux désillusions», a-t-il déploré.

L’engagement du pasteur Boesak est considéré comme un moyen pour le Cope de récupérer les voix des métis – qui constituent une communauté importante dans la province du Cap-Occidental – permettant ainsi au nouveau parti de prendre un bon départ pour les élections nationale et provinciales de 2009.

L’ancien militant anti-apartheid avait dans un premier temps déclaré qu’il ne rejoindrait pas le Cope, mais il avait également indiqué qu’il envisagerait d’adhérer à un parti fonctionnant selon les principes de la social-démocratie.

Allan Boesak est arrivé sur le devant de la scène dans les années 80 en tant que pasteur et leader du Front démocratique uni, anti-apartheid. En 2000, il fut condamné à la prison pour «fraude et détournement de fonds».

Il a été réadmis au ministère de l’Eglise en 2005 après avoir obtenu le pardon présidentiel de Thabo Mbeki. En octobre 2008, le pasteur Boesak a indiqué qu’il démissionnait de ses fonctions au sein de l’Eglise réformée unie, accusant son Eglise de discrimination envers les homosexuels. (apic/eni/pr)

17 décembre 2008 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 2 min.
Partagez!