Angélus: «l’homme appartient avant tout à Dieu»

Lors de l’Angélus du 22 octobre 2017, le pape François a commenté depuis sa fenêtre du Palais apostolique au Vatican la phrase du Christ «Rendez à César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu» (Mt 22,17). Cette phrase rappelle le primat de Dieu sur l’autorité terrestre, selon le pape.

La pièce de monnaie évoquée dans l’Evangile, a expliqué le Souverain pontife dans son allocution, est faite à l’effigie du prince, alors que l’homme, lui, est fait à l’image de Dieu. Ainsi, si la première doit être «rendue à César», alors le second doit être «rendu à Dieu». Les hommes, a détaillé le pape, appartiennent certes à des communautés, mais appartiennent avant tout à Dieu.

C’est un «mystère merveilleux», a lancé le pontife, qu’il faut sans cesse reconnaître et réapprendre. Ce mystère ne vient pas opposer la foi à l’autorité politique, mais au contraire «illuminer les réalités terrestres de la lumière qui vient de Dieu». Le chrétien doit donc s’impliquer dans les réalités humaines et sociales, sans les fuir, mais «en rendant dignement à Dieu ce qui lui appartient».

Béatification de martyrs de la guerre civile espagnole

François a également évoqué la béatification la veille à Barcelone de 109 martyrs de la guerre civile espagnole (1936-1939). Membres de la Congrégation des fils du Cœur Immaculé de Marie, ils ont tous ont été tués en raison de leur foi entre 1936 et 1937.

Le pontife a aussi souligné la célébration ce jour-là de la Journée missionnaire mondiale. Le 22 octobre, a-t-il indiqué, est aussi la fête de saint Jean Paul II, «pape missionnaire». L’actuel évêque de Rome a proposé de confier la mission dans le monde à l’intercession de son prédécesseur. Il a également annoncé formellement la tenue d’un «mois missionnaire extraordinaire» en octobre 2019.

Par ailleurs, le pape François a demandé de prier pour la paix dans le monde, et en particulier au Kenya. Ce pays organise à nouveau son élection présidentielle le 26 octobre prochain, après l’annulation du scrutin tenu le 8 août dernier. Depuis, le pays est marqué par des manifestations, dégénérant en violences avec les forces de l’ordre.

Malgré un ciel gris et un risque d’averse, la foule était plus nombreuse que d’habitude sur la place Saint-Pierre. Parmi les différents groupes présents, la branche romaine de la confrérie péruvienne du Seigneur des miracles, avec sa fanfare. Des membres de la confrérie, vêtus d’une cape couleur pourpre, portait l’image d’une Vierge à l’Enfant sur un char de près de trois mètres de haut. XLN