Angola: Les députés appellent à mettre toutes religions sur un pied d’égalité

Les députés angolais ont appelé, le 24 février 2017 l’Etat à traiter toutes les  confessions religieuses du pays sur un pied d’égalité. Dans le même temps, il s’agit d’éviter que les lieux de culte ne soient utilisés à des fins partisanes et d’exercer une surveillance préventive de leurs activités.

A l’issue d’un débat au parlement, sur la laïcité de l’Etat et la liberté religieuse, les députés ont plaidé pour que les Eglises obtiennent le statut d’institutions d’utilité publique, a rapporté l’Agence de presse angolaise (ANGOP) www.angop.ao. Ce changement de statut leur permettrait de bénéficier des appuis de l’éxécutif.

Lors des débats, Liberty Chiaka, député du parti de l’opposition de l’UNITA (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola)a estimé que dans un Etat laïc, il ne doit pas avoir de préférence pour une Eglise au détriment d’une autre. Il a suggéré une réflexion approfondie sur la défense de la liberté de culte, telle que prévue dans la Constitution.

Non à la manipulation

Son collègue Benedito Daniel, président du groupe parlementaire d’opposition du PRS (Parti de la rénovation sociale) a souligné que l’Etat doit prendre en compte le fait que toutes les religions ont chacune leur fondement philosophique, leur foi et leurs enseignements.

Boaventura Cardoso, du MPLA (Mouvement populaire pour la libération de l’Angola)- au pouvoir,  a déploré la manipulation des fidèles par certains leaders religieux, qui ne pensent qu’à s’enrichir. Même son de cloche pour le président du groupe parlementaire d’opposition du FNLA (Front nationale pour la libération de l’Angola)-opposition), Lucas Ngonda, qui a encouragé les spécialistes, à procéder à un travail de fond, pour vérifier si toutes les confessions sont vraiment religieuses (cath.ch/ibc/mp)