Argentine: L’ex-dictateur Videla aurait avoué ses torts dans la répression des années 70

Mais protège ses tortionnaires qui ont «obéi aux ordres»

Buenos Aires, 8 août 2007 (Apic) L’ancien général argentin Jorge Rafael Videla, âgé de 82 ans, et assigné à résidence pour les crimes commis dans le cadre de l’»Opération Condor» lorsqu’il était à la tête de la dictature argentine de 1976 à 1981, aurait accepté, selon son avocat, la responsabilité de la répression mise en oeuvre au cours des années où il était au pouvoir.

L’ex-dictateur a toutefois refusé de répondre aux questions sur les faits spécifiques et aurait tenté de disculper tout autre responsable, soutenant qu’aucun tort ne peut être attribué aux autres personnes mises en cause. Videla soutenant qu’elles auraient obéi aux ordres reçus.

«Opération Condor», connue également comme «Plan Condor», avait mis en place une coordination de la police au Chili, en Argentine, en Uruguay, au Paraguay, au Brésil et en Bolivie, qui fit, dirigée et assistée par Washington, au moins 50’000 victimes, 35’000 «desaparecidos» (disparues) et 40’000 prisonniers parmi les opposants en tout genre, des religieux aux militants de gauche, des syndicalistes aux journalistes et aux intellectuels.

C’est l’avocat paraguayen Martin Almada, lui-même victime de la répression dans son pays entre 1974 et 1977, qui a révélé les mécanisme de l’Opération Condor après être parvenu à accéder «Archives de la terreur», conservées dans la capitale du Paraguay, Asunción. (apic/misna/pr)

8 août 2007 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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