Fabian Dinkel coordonne la Rencontre de Taizé pour la Suisse | © Georges Scherrer
Suisse

Bâle: près de 100'000 personnes engagées pour Taizé

Environ 20’000 jeunes de plus de 45 pays devraient participer à la 40e Rencontre européenne de Taizé, du 28 décembre 2017 au 1er janvier 2018, à Bâle. Les organisateurs cherchent encore des hébergements chez des personnes privées pour les participants.

Selon les responsables de la communauté œcuménique, il manque encore plusieurs milliers de lits. «Nous recherchons des personnes et des familles disposées à accueillir des jeunes», indique à kath.ch Fabian Dinkel, coordinateur suisse de la rencontre de Bâle. Il précise qu’il ne s’agit normalement que de personnes de plus de 18 ans. Dans le cas où une personne mineure devait être hébergée, elle serait accompagnée d’un adulte.

Un sac de couchage pour tous

Fabian Dinkel précise que les participants ne recherchent pas spécialement le dépaysement. Ils seront reconnaissants d’être accueillis «comme à la maison», plutôt que dans une salle de sport. Le responsable de Taizé souligne toutefois que les jeunes ne sont pas très exigeants sur le confort et qu’ils prendront avec eux un sac de couchage. «Les hôtes peuvent se contenter d’offrir deux mètres carrés d’espace pour un jeune et son sac de couchage, quatre déjeuners et un repas de midi». Les invités sont censés quitter la maison à 8h du matin et y revenir à 22h. Ils participeront toute la journée au programme de la rencontre.

Le centre de la communauté de Taizé, à Bâle | © Georges Scherrer

Il est prévu que les participants prennent le repas de midi chez leurs hôtes le 1er janvier. «L’idée de base du rassemblement est de promouvoir l’échange entre les participants et la population locale, notamment les personnes d’accueil», relève Fabian Dinkel. Il arrive fréquemment que les familles restent en contact avec les hôtes, après la rencontre.

Une logistique considérable

Les jeunes chrétiens arriveront dans la région de Bâle le 28 décembre. Le jour de leur arrivée, ils seront reçus – selon leur pays d’origine – à trois endroits: Bâle, Saint-Louis en France et Lörrach en Allemagne. Ils recevront, dans ces points de réception, les premières explications et seront distribués dans les 120 communautés d’accueil à Bâle et dans les localités environnantes, en Suisse, en Allemagne et en France.

Frère Richard est depuis longtemps dans la communauté de Taizé | © Georges Scherrer

Le Suisse Fabian Dinkel coordonne l’événement de Bâle depuis près d’un an. Il doit faire face à une logistique considérable: 1’000 volontaires doivent être sur les lieux deux jours avant le début de la rencontre. Environ 270 bus amenant les participants arriveront dans la région le 28 décembre. Près de 12’000 kilos de nourriture doivent être achetés. 80’000 petits pains et 50’000 bouteilles d’eau seront distribuées.

La rencontre de Bâle est la première de Taizé à être organisée par trois pays. «C’est ce qui la rend si enthousiasmante», commente Frère Richard. Le Bernois d’origine est membre de longue date de la communauté de Taizé. En raison de sa connaissance de la Suisse, il a la responsabilité de diriger l’équipe d’organisation sur place.

Jusqu’à la fin de l’année, il reste beaucoup à faire. Les Eglises d’accueil doivent notamment recevoir assez à l’avance les listes de participants dont elles auront la charge.

Des»animateurs» seront recrutés directement parmi les participants fin décembre. Ils seront responsables d’une dizaine de jeunes chacun. Ils opéreront comme personnes de contact entre les hôtes et les communautés.

Promouvoir l’échange avec la population

Les grandes rencontres auront lieu dans la St. Jakobshalle et dans la patinoire proche, à Bâle. C’est là que se dérouleront également les prières du soir et que les repas seront distribués. «Nous devons être très concentrés sur la coordination de tout cela», soulignent les organisateurs.

«Je fais confiance à Taizé. Ils ont 40 ans d’expérience de telles rencontres»

Il s’agit notamment de trouver une solution pour chauffer la patinoire, qui ne dispose pas d’installation idoine. Les organisateurs doivent se charger de la question des déplacements à l’intérieur de la halle et de la sécurité. «Lorsque 20’000 personnes se retrouvent dans un espace confiné, il faut veiller à ce qu’elles ne se gênent pas constamment quand elles se déplacent», relève Fabian Dinkel.

Si l’on additionne le nombre de personnes directement impliquées dans la réunion de Bâle, on obtient un chiffre impressionnant. En plus des 15’000 à 20’000 participants attendus, il faut compter tous ceux qui participent à l’organisation, ainsi que les familles d’accueil. Cela représente environ 100’000 personnes, assure le coordinateur.

«Mais je fais confiance à Taizé. Ils ont 40 ans d’expérience de telles rencontres. Je suis sûr que tout se passera bien», conclut-il avec un sourire.

Les rencontres des jeunes de Taizé sont organisées chaque année dans une ville européenne différente. Ces réunions ont pour but de promouvoir la fraternité et la compréhension entre citoyens européens. (cath.ch/kath/gs/rz)

Fabian Dinkel coordonne la Rencontre de Taizé pour la Suisse | © Georges Scherrer
13 décembre 2017 | 09:30
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture: env. 3 min.
Taizé (98)
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