La 13e édition a réuni plus de 5’500 participants

Beauraing : Fin de la session d’été du Renouveau charismatique catholique

Beauraing, 3 août 1998 (APIC) La session d’été des groupes de prière du Renouveau charismatique catholique a rassemblé 5’550 personnes du 25 au 31 juillet à Beauraing. La 13e édition s’est déroulée en trois sessions distinctes avec des rassemblements communs: une pour les adultes, une autre pour 650 jeunes réunis sur leur propre site et une troisième pour 450 enfants qui ont vécu, dans la joie, les chants et les jeux, les mêmes étapes de découvertes que leurs parents.

Après les mots d’accueil du Père Marc Leroy, principal responsable de la session, et de l’abbé Jacques Gilon, recteur des sanctuaires mariaux de Beauraing, les fidèles rassemblés dans l’église supérieure ont entamé la session par une grande célébration festive en l’honneur de Dieu. Entrée des jeunes en fanfare, calicots, ballons, crécelles, chants, slogans: tout était réuni pour porter l’assemblée à célébrer l’amour de Dieu et à entrer joyeusement dans le climat suggéré par le thème de la session tiré de la première lettre de saint Jean: «Aimés de Dieu… appelés à aimer».

Les conférenciers se sont relayés pour conduire les participants à l’essentiel: la joie de l’amour vécu, certes, mais jusqu’au lieu où l’Amour même se donne, c’est-à-dire la croix du Christ. C’est ce qu’ont expliqué entre autres, chacun à sa manière le Père René Jacob, prêtre de Lens, ou Serge Tarassenko, physicien nucléaire d’origine russe, aujourd’hui retraité en Grande-Bretagne.

Durant toute la semaine, des ateliers d’échanges et d’approfondissement ont permis aux participants d’expérimenter la difficulté d’aimer et d’être aimer. Les jeunes ont vécu, quant à eux, une journée à la communauté de Tibériade à Lavaux-Sainte-Anne. Ils ont rejoint à pied le Frère Marc Piret, responsable de la communauté, qui leur a commenté un passage du livre biblique du Cantique des Cantiques: «Je cherche celui que mon cœœur aime et je n’ai de repos avant de le trouver».

Le Renouveau tourne le dos aux liturgies guindées

A Beauraing, de nombreux participants ont découvert pour la première fois le Renouveau charismatique et sa sensibilité particulière à l’Esprit-Saint. La découverte a parfois déconcerté au vu des expressions enthousiastes de paroles et de gestes, de joie et de prière personnelles: c’est que l’implication libre de chacun dans la prière et la chaleur affective des rencontres du Renouveau tournent délibérément le dos aux liturgies guindées.

Le climat de joie n’a cependant pas évacué le regard sur la souffrance. En présence d’évêques venus passer la journée avec les adultes ou avec les jeunes, comme Mgr Arthur Luysterman, évêque du diocèse de Gand ou Mgr Rémy Vancottem, évêque auxiliaire du diocèse de Malines-Bruxelles, la croix a souvent été mise en exergue pour mettre les souffrances d’aujourd’hui en perspective avec le don du Christ.

Jordanie: Les chrétiens locaux critiquent les opérations immobilières de Diodoros Ier

Le Patriarche grec-orthodoxe à nouveau dans le collimateur

Amman, 3 août 1998 (APIC) Le président de la communauté orthodoxe d’Amman, Rauf Abu Jaber, a déclaré que la vente de terres de l’Eglise aux Israéliens à Jérusalem est considérée comme «nulle et non avenue». Au cours d’une conférence de presse dans la capitale jordanienne, il a condamné le fait que «le Patriarcat fasse des affaires avec les terres de l’Eglise orthodoxe à Jérusalem» et réclamé une arabisation de la hiérarchie de son Eglise, constituée depuis des siècles de prélats d’origine grecque.

Les chrétiens de Terre Sainte, à Jérusalem, dans les territoires palestiniens occupés, en Israël et en Jordanie souhaitent depuis de nombreuses années que des prêtres issus de leurs rangs accèdent aux responsabilités de l’Eglise grecque-orthodoxe. Ils affirment que la hiérarchie de leur Eglise est accaparée par des religieux d’origine grecque peu intéressés à améliorer le sort des fidèles, qui sont arabes.

Rauf Abu Jaber souligne que le Patriarcat de Jérusalem n’est que le gardien, pas le propriétaire des biens en question et qu’il n’a par conséquent aucun droit de les vendre comme il l’a fait. La vente de terrains et d’immeubles palestiniens aux Israéliens, qui mènent une politique de judaïsation systématique à Jérusalem, est considérée comme une haute trahison par l’Autorité palestinienne, alors que le territoire qui lui revient se réduit toujours plus à une peau de chagrin.

Le responsable orthodoxe à Amman affirme que l’an dernier le Patriarcat a vendu aux Israéliens des parcelles d’une étendue considérable, dont des terrains situés sur la colline du Djebel Abu Ghneim au sud de Jérusalem, que les Israéliens ont rebaptisée Har Homa. La décision de construire une colonie juive sur ces terres arabes au printemps de l’année dernière a contribué à remettre en cause le processus de paix au Moyen-Orient.

Ce n’est pas la première fois que les fidèles de l’Eglise orthodoxe de Terre Sainte, en grande majorité d’origine arabe, dénoncent le bradage de propriétés immobilières que mènerait dans le secret le patriarche de Jérusalem Diodoros Ier. «Nous allons lancer une intifada contre l’Eglise grecque-orthodoxe», ont déclaré en juin dernier les représentants de la paroisse orthodoxe de Jaffa au quotidien israélien «Haaretz» après l’annonce de la vente à un groupe d’investisseurs juifs d’un terrain d’Eglise de 6 hectares. Récemment, Bassam Abou Charif, proche conseiller du président Arafat, avait violemment attaqué le patriarche grec orthodoxe, accusé de vendre à des «extrémistes juifs» les biens immobiliers de l’Eglise à Jérusalem et aux alentours. Les responsables du Patriarcat, interrogés par l’APIC, avaient démenti, dénonçant une «campagne de désinformation» contre leur Eglise dont ils disaient ignorer les motivations. (apic/kna/be)

3 août 1998 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 4 min.
Partagez!