Huit paroisses réformées et catholiques s’engagent

Berne: les Eglises offrent l’asile aux Albanais du Kosovo (100993)

Berne, 10septembre(APIC) Huit paroisses réformées et catholiques du canton de Berne ont ouvert leurs locaux aux réquérants d’asile albanais du Kosovo dont l’expulsion est fixée au 15 ou au 30 septembre. Lors d’une conférence de presse, le Mouvement pour une Suisse ouverte, démocratique et solidaire (MODS) a souligné qu’il ne s’agissait pas d’un asile de l’Eglise.

La question se posera le 15 septembre si les négociations avec les autorités restent sans succès.

Le doyen du décanat catholique de Berne, l’abbé Hansjörg Vogel a expliqué à l’agence APIC que cette action avait son soutien et celui des prêtres

de la partie alémanique du canton. «Les renseignements des oeuvres d’entraide, dont Caritas, sont tels que nous devons pour le moment renoncer au

renvoi de ces gens vers le Kosovo.» La Conférence des évêques suisses, comme les organes responsables de la Fédération des Eglises protestantes de la

Suisse (FEPS) se sont déjà engagés pour cela. «Mais cet appel n’a pas eu

d’écho. Nous avons l’impression que nous devons soutenir ces propositions à

partir de la base». «La motivation vient de l’Evangile», ajoute l’abbé Vogel.

Le délai d’expulsion du 15 septembre touche environ 60 personnes. Jusqu’à présent, 6 communautés évangéliques et 2 catholiques, en ville de Berne, dans sa périphérie et à Bienne, ont mis leurs locaux à disposition. On

ne peut pas parler d’asile de l’Eglise. Les Eglises savent qu’il n’existe

pas de lieux échappant au droit commun. Andreas Schmutz, responsable pour

les migrations au sein de l’Eglise évangélique réformée du canton de Berne,

précise qu’ils ne cherchent pas la confrontation, mais le dialogue avec les

autorités.

Le Conseil synodal de l’Eglise évangélique réformée Berne-Jura espère

qu’on aboutira dans les prochains jours, par la négociation au moins à un

ajournement de l’expulsion. Le Conseil synodal juge que ces renvois ne peuvent être exigés. Mais il a renoncé à appeler les communautés à la protection active des personnes concernées. Chaque communauté doit décider elle

même si elle est prête à en porter toutes les conséquences. (apic/com/gsmp)

10 septembre 1993 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 1 min.
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