(Photo:Christian Glatz/Flickr/CC BY-NC-ND 2.0)
International

Brésil: Une militante pro-avortement devient pro-vie

La militante féministe brésilienne Sara Winter a regretté publiquement, après la naissance de son enfant, s’être engagée pendant des années pour la lutte en faveur de l’avortement.

«J’ai fait une énorme erreur», a déclaré fin décembre 2015 Sara Winter sur sa page Facebook, rapporte l’agence d’information américaine Catholic News Agency (CNA). La militante est l’une des fondatrices de la branche brésilienne des Femen, un groupe féministe radical dont l’un des modes opératoires et de manifester seins nus, notamment dans les églises.

L’ancienne militante loue à présent les femmes religieuses qui agissent selon leur foi. Elle rejette également «les puissantes forces» qui promeuvent l’avortement dans son pays.

«Je manquais d’amour»

Sara Winter indique que c’est la naissance de son enfant qui a changé sa vision du monde. «Je demande pardon du fond de mon cœur (…) Je manquais en fait d’amour (ce qui a changé lorsque je suis devenue mère), un amour qui m’est venu après une profonde réflexion sur le féminisme militant actuel», confiait-elle. Elle a ainsi demandé pardon à toutes les personnes, religieuses ou non, qu’elle a offensé lors d’une manifestation féministe, en 2014, où elle avait notamment embrassé une autre femme devant une église de Rio de Janeiro.

Orgies, drogue et détournements de fonds

Elle assure ne s’être jamais rendu compte que la promotion de l’avortement au Brésil était dirigée en sous-main par «des hommes riches, motivés par la réduction de la population du pays».

Sara Winter estime pour autant que les femmes ayant avortées ne devraient pas être emprisonnées, mais traitées avec compassion.

Expliquant avoir elle-même subi un avortement lui ayant laissé des séquelles physiques, elle exhorte le mouvement féministe à prendre soin des femmes plutôt qu’à mettre leurs vies en danger.

Début décembre 2015, l’ancienne militante a publié un livre compilant les expériences dérangeantes qu’elle a pu vivre alors qu’elle était membre du mouvement féministe. L’ouvrage inclut des récits d’orgies, d’abus d’alcool, de drogues et de détournement de fonds. (cath.ch-apic/cna/rz)

11 janvier 2016 | 16:59
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture: env. 1 min.
Avortement (182), Brésil (389), Femen (2)
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