Une vie très active, pour l’amour des gens

Carouge: Décès du Père jésuite Raymond Bréchet

Carouge, Genève 3 juillet 2007 (Apic) Le Père jésuite Raymond Bréchet s’en est allé à l’âge de 84 ans le 2 juillet. «Ami des pauvres», personnalité riche et originale, il avait été l’un des trois fondateurs de la Revue jésuite fondée à Genève, Choisir, de son esprit d’ouverture et de questionnement, mais aussi aumônier, vicaire, auteur de nombreux articles, d’ouvrages, et pionnier de l’oecuménisme.

Le Père Raymond Bréchet, 84 ans et une vie au service des autres, s’en est allé, après une cruelle maladie, qui a enlevé cet esprit vif, plein d’humour, que tous aimaient, notent ses amis. Jurassien, né le 15 juin 1923, ordonné le 29 juin 1949, Raymond Bréchet a été vicaire dans les Franches Montagnes, puis était entré dans la Compagnie de Jésus le 29 septembre 1952. Il a été alors vicaire à la Mission française de Bâle, puis fut l’un des fondateurs de la Revue Choisir, avec les Pères Jean Nicod et Robert Stalder, dont il a été le rédacteur en chef.

Journaliste au Concile Vatican II, il a été ensuite aumônier catholique de la Communauté oecuménique des personnes handicapées du canton de Genève, à partir de 1978. Il fut aussi, c’est plus insolite, exorciste officiel pour le canton de Genève.

Il s’est toujours intéressé à tout ce qu’il y avait de nouveau, son esprit d’ouverture était immense, se souvient Pierre Emonet, responsable de la Communauté des jésuites de Carouge. Il a jeté de nombreux ponts, citons le mouvement franc-maçonnique, le mouvement charismatique, les retraites de guérison. «Très actif, il a beaucoup prêché, beaucoup écrit, et toujours pour aider les gens», se rappelle le Père Emonet. «Il était la véritable providence de tous les pauvres. Sa caractéristique, c’était la compassion. Ami des riches et des pauvres, il a reçu et aidé d’innombrables personnes, sans jamais épargner sa peine».

L’un des artisans actifs de l’oecuménisme en Suisse romande

Il était dévoré par l’urgence d’amour de Jésus Christ, dit encore celui qui l’a bien connu. Il a également été l’un des artisans actifs de l’oecuménisme en Suisse romande. «Raymond était gai, avec un sens de l’humour jamais en défaut, il était fraternel, plein d’humanité et assez, disons, ’frondeur’, lorsqu’il s’agissait d’aider les autres. Un homme très attachant, mais surtout, proche des ’petits’».

L’eucharistie et le dernier adieu au Père Bréchet seront célébrés le jeudi 5 juillet 2007 à 14 heures en l’église paroissiale Sainte-Croix, à Carouge (apic/vb)