Ce que les papes ont dit de la Suisse...

Avant que le pape François ne visite le Conseil œcuménique des Eglises, à Genève, le 21 juin 2018, il rencontrera les autorités politiques et religieuse du pays. Avant lui, les discours de Paul VI et de Jean Paul II ont su mettre en avant la «vocation particulière» de la Suisse dans le concert des nations.

Liberté
«Le premier [principe], c’est le principe de liberté démocratique, reconnue aux citoyens, quelles que soient leurs opinions personnelles, religieuses ou politiques. Ce qui est devenu peu à peu, grâce à Dieu, l’usage normal de tous les peuples civilisés, est chez vous une tradition ancienne, chèrement acquise, fièrement défendue, et qui saura trouver, Nous n’en doutons pas, toutes les applications requises par les exigences des temps nouveaux». Paul VI, Discours aux autorités de la confédération le 10 juin 1969.

Neutralité
«Neutralité, qui n’est pas synonyme d’indifférence, bien loin de là ; neutralité active, pourrait-on dire; choix délibéré d’une position par laquelle votre peuple estime à juste titre pouvoir mieux servir la communauté des peuples que par une prise de partie en faveur de l’un ou de l’autre. Cet îlot de paix qu’a constitué la Suisse lors de deux conflagrations générales a été, on peut le dire, un bienfait pour les autres nations». Paul VI, Discours aux autorités de la confédération le 10 juin 1969.

La paix, «vocation particulière»
«Je crois que la paix peut être ou peut devenir comme la vocation particulière d’un pays. Cet appel s’est souvent fait entendre dans l’histoire de la Suisse, alors que des difficultés internes vous menaçaient. Mais votre confiance dans les forces supérieures de la paix vous ont permis de les dépasser. L’histoire, au niveau international, retiendra également que vous avez su être, et que vous êtes toujours, des coopérateurs actifs de tant d’efforts, humbles et difficiles entrepris par les hommes de bonne volonté, pour que l’idéal de la paix demeure malgré tout un lieu d’authentique espérance». Jean Paul II, Discours retransmis à la télévision suisse, le 11 juin 1984.

Fidélité à Rome
«Nous devons aussi reconnaître chez les autres le bien et les vertus chrétiennes partout où ils sont agissants, et même nous en réjouir. Cela va de pair avec la fidélité à ce que notre identité catholique comporte d’essentiel, et ce qu’il nous faut affirmer et déployer avec sérénité, précisément dans le respect de la conscience de tous. Et parfois, nous souffrirons de notre fidélité, comme l’évêque de Rome en fait l’expérience, comme les Apôtres et l’Eglise de tous les temps en ont fait l’expérience, comme le Christ, qui a connu cette épreuve jusqu’à l’extrême». Jean Paul II, à la conférence épiscopale réunie à Einsiedeln le 15 juin 1984.

Valeurs chrétiennes de la Suisse
«La société de votre pays vit certainement déjà beaucoup de valeurs humaines et chrétiennes, que l’on a souvent évoquées ces jours-ci: l’ardeur au travail, la discipline largement consentie, la coresponsabilité civique, l’honnêteté, la prudence, l’accueil des étrangers, des pauvres et des réfugiés, la générosité pour le tiers-monde et les œuvres humanitaires, l’horreur de la violence, l’amour de la paix, le respect des autres dans leurs différences». Jean Paul II, à la conférence épiscopale réunie à Einsiedeln le 15 juin 1984.

«Un peuple de croyants»
«Je quitte aujourd’hui ce pays, l’esprit et le cœur remplis de souvenirs marquants. Je pourrais évoquer vos paysages toujours si attachants, la majesté des montagnes et des glaciers, le miroitement des lacs et des paisibles rivières, la verdure des prairies et le parfum des fleurs à l’approche de l’été.»

«Malgré les tentations de sécularisation ou l’indifférence religieuse, j’ai rencontré un peuple de croyants, qui a été heureux d’exprimer sa foi autour du successeur de Pierre et des autres évêques. N’ayez pas peur, chers amis». Jean Paul II à l’aéroport de Sion, le 17 juin 1984, à la fin de son voyage en Suisse.

«Jeune de Suisse: mets-toi en route!»
«Jeune de suisse: ‘mets-toi en route!’. Ne te contente pas de discuter; pour faire le bien, n’attends pas les occasions qui peut-être ne se présenteront jamais. Le temps de l’action est venu!». Jean Paul II dans un discours à la jeunesse helvétique, le 5 juin 2004, à la patinoire ›BEA Berne Expo’. 

19 juin 2018 | 17:08
par Grégory Roth
Temps de lecture: env. 3 min.
discours (15), pape (578), suisse (238)
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