Cinq prêtres orthodoxes indiens suspendus dans une affaire d'abus sexuels

L’Église orthodoxe syrienne malankare du Keralea, au sud de l’Inde, a suspendu cinq de ses prêtres à la suite d’allégations selon lesquelles ils auraient abusé sexuellement d’une mère de deux enfants en utilisant des secrets de confession pour la faire chanter.

Le scandale a éclaté lorsqu’un extrait audio d’une conversation téléphonique, prétendument entre le mari de la femme et un représentant de l’Eglise, a été diffusé sur les médias sociaux. Le mari allègue qu’un prêtre a eu des rapports sexuels avec sa femme après l’avoir menacée de briser le secret de la confession pour en révéler certains éléments à son mari. Le prêtre aurait enregistré l’acte sexuel sur vidéo et transmis l’information et la vidéo à un autre prêtre, qui l’aurait également utilisé pour avoir des rapports sexuels avec la femme, rapporte l’agence catholique ucanews.

«Nous avons reçu une plainte contre certains prêtres. Nous ne savons pas ce qu’est la vérité. Nous mènerons une enquête et prendrons d’autres mesures si les allégations sont fondées «, a expliqué le 25 juin 2018, un porte-parole de l’Eglise.

Dans l’Eglise orthodoxe syrienne malankare, les prêtres peuvent être mariés. Mais on ne connaît pas l’état civil des prêtres mis en cause.

Pour certains membres de l’Eglise, ces allégations pourraient faire partie de pressions d’un lobby essayant de porter atteinte à la réputation de l’église, engagée dans une bataille juridique avec une fraction jacobite rivale sur le contrôle de l’église et de ses propriétés.

Le plaignant avait déjà eu un litige avec l’Eglise et avait tenté d’agresser un prêtre. Il pourrait vouloir pouvait se venger en soulevant des allégations sans fondement, a estimé le Père Mathew Abraham, président du comité de gestion de l’église. (cath.ch/ucanews/mp)