La Congrégation pour les Eglises orientales célèbre un siècle d'activité

A l’occasion des cent ans de la Congrégation pour les Eglises orientales, tous les patriarches orientaux, les archevêques majeurs et les métropolites des Eglises catholiques orientales seront présents à Rome du 9 au 12 octobre 2017. Au menu des réflexions et événements, la question de l’unité dans la diversité au sein de l’Eglise.

Syrie, Irak, Egypte, Turquie, Liban, Jordanie, mais aussi Ukraine et Arménie, ainsi que l’Ethiopie et l’Erythrée: autant de catholiques orientaux qui ont subi «de nombreuses épreuves et souffrances» depuis un siècle, précise le communiqué de la Congrégation, du fait des guerres, mais aussi de la pauvreté, de la famine et des migrations.

L’assemblée plénière de la Congrégation sera aussi l’occasion d’examiner les problèmes posés par les diasporas, en termes d’accueil et d’assistance pastorale. Et également d’agir en vue de la préservation du «précieux» patrimoine théologique, liturgique, spirituel de l’Orient catholique.

Soutien centenaire aux chrétiens d’Orient, la Congrégation annonce son intention de réfléchir en particulier sur la conscience de plus en plus grande d’une identité «une et plurielle» au sein de l’Eglise catholique. A travers des éléments très concrets comme les nominations d’évêques et la gestion des biens temporels, sous l’autorité du dicastère, sans oublier les relations œcuméniques.

Conversions au christianisme

Concrètement, cet anniversaire sera rythmé par une audience au Vatican avec le pape François, le 9 octobre, réservé aux seuls patriarches et archevêques majeurs. Le pontife se rendra ensuite le 12 octobre pour une visite à l’Institut pontifical oriental, suivie d’une messe à la basilique Sainte-Marie-Majeure et la remise d’une Lettre apostolique.

En amont, le patriarche copte catholique Ibrahim Isaac Sidrak a affirmé le 6 octobre à l’agence italienne SIR que les violences commises contre les chrétiens en Egypte avaient donné lieu à des conversions de musulmans au christianisme, du fait du «témoignage de foi» des chrétiens face à la violence des attentats.

Le patriarche a notamment fait référence aux 21 Coptes décapités par le groupe Etat islamique en 2015, ayant refusé d’abjurer leur foi. Un tel attachement à l’Evangile «n’a pas laissé indifférent les musulmans», a-t-il souligné. (cath.ch/imedia/ap/gr)