Côte d’Ivoire: l’Eglise catholique annonce une marche pour la paix

Une marche de l’église catholique ivoirienne aura lieu le 15 février prochain à Abidjan, selon une note du cardinal et archevêque d’Abidjan Jean Pierre Kutwa. Elle devrait rassembler 20 000 personnes et vise à faire entendre sa voix pour des élections présidentielles apaisées.

En Côte d’Ivoire, l’église catholique veut faire entendre sa voix, afin d’aboutir à des élections apaisées, et à la paix dans le pays. Dans la perspective des élections présidentielles qui se tiendront le 31 octobre 2020, le cardinal et archevêque d’Abidjan Jean Pierre Kutwa a informé avoir autorisé une marche pour la paix, samedi 15 février. 

Ce rassemblement est organisé par l’aumônerie de l’office diocésain de la pastorale des jeunes d’Abidjan, en collaboration avec l’association des femmes de l’Eglise catholique. Elle devrait réunir 20 000 personnes, selon les organisateurs. Il sera l’occasion de sensibiliser à la paix et de prier pour des élections apaisées en Côte d’Ivoire.

L’église catholique est au centre d’une polémique depuis qu’elle a fait part de ses propositions pour des élections apaisées et la paix dans le pays. Les autorités ivoiriennes et leurs partisans les accusent de faire le jeu de l’opposition. (cath.ch/ag/cp)

Dérive dictatoriale en Côte d’Ivoire

A dix mois de la présidentielle, le climat politique en Côte d’Ivoire est déjà tendu. Le 31 décembre dernier, alors que le président Alassane Ouattara présentait ses vœux à la nation ivoirienne, deux de ses principaux opposants, Henri Konan Bédié et Guillaume Soro, se sont prêté au même exercice.

Dans son ouvrage «Dérive dictatoriale en Côte d’Ivoire», paru en février 2019, le professeur Franklin Nyamsi Wa Kamerun, docteur en philosophie et ardent défenseur de l’Etat de droit, critique et dénonce la dérive dictatoriale en cours en Côte d’Ivoire. Son ouvrage, basé sur ses observations de 2014 à 2018, fait état de violations massives de la constitution par Alassane Ouattara et son clan, du mépris de la séparation des pouvoirs et de brutalités ostentatoires envers l’opposition politique. Il revient sur les scandales de corruption au sommet de l’Etat et les échecs socioéconomiques flagrants de la pauvreté et du chômage, masqués par une propagande mensongère sur l’éldorado ivoirien supposé.