Les évêques français se sont recueillis devant la tombe de saint Pierre | © General Cucombre/Wikimedia/CC By-SA 2.0
Vatican

Des évêques français sur la tombe de Pierre

Les évêques français des provinces de Marseille, Montpellier et Toulouse ont entamé leur visite ad limina le 6 septembre 2021 par une messe célébrée sur la tombe de Pierre, dans la basilique Saint-Pierre. Une célébration qui inaugure une semaine au programme chargé.

«Nous n’intéressons pas beaucoup nos contemporains». À quelques mètres seulement de la tombe de l’apôtre Pierre, la confession de Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse, résonne particulièrement fort. Deux mille ans ont passé et les successeurs des apôtres – les évêques – font aussi parfois l’amer constat rapporté dans l’Évangile: « nous avons pêché toute la nuit sans rien prendre ». Et pourtant, conclura Mgr Le Gall dans son homélie, «nous voulons continuer de jeter nos filer et clamer que le Christ est l’espérance».

Avant tout un pèlerinage

Le ton est donné pour cette visite ad limina originellement prévue en mars 2020. Reportée à plusieurs reprises du fait de la pandémie, elle se déroule du 6 au 11 septembre 2021 avec la vingtaine d’évêques des diocèses du sud et du sud-est de la France – deux autres groupes d’évêques français viendront à Rome au cours du mois de septembre.

«C’est avant tout un pèlerinage», insiste Mgr Xavier Malle, évêque de Gap et d’Embrun, heureux de débuter cette semaine sur les pas de saint Pierre. «Cette messe symbolise notre unité, la reconnaissance du ministère pétrinien», corrobore Mgr Bernard Ginoux, évêque de Montauban. «Commencer ici, c’est rappeler que Pierre est le premier choisi pour conduire la barque de l’Église. Nous nous mettons dans ses traces, lui qui a accepté sa mission sans savoir qu’elle en serait l’issue», poursuit-il.

Dans ce pèlerinage à Rome – qui normalement a lieu tous les cinq ans –, les évêques célèbrent chaque matin une messe dans une basilique majeure. Ainsi, après Saint-Pierre-de-Rome, ils se rendront à Saint-Jean-de-Latran mardi matin, à Sainte-Marie-Majeure mercredi ou bien encore à Saint-Paul-hors-les-Murs vendredi, juste avant leur rencontre avec le pape François, prévue à 10h30.

Symboliquement, leur visite aura donc commencé par l’apôtre Pierre et se conclura par son dernier successeur, François.

«C’est une visite au pas de charge»

Si les évêques insistent sur l’esprit de pèlerinage qui anime cette semaine, les visites ad limina sont aussi l’occasion d’échanger abondamment avec les différents organes de la curie romaine. «Le programme est extrêmement chargé! C’est une visite au pas de charge», confie un évêque en regardant son agenda d’un œil quelque peu effrayé.

En tout, près d’une vingtaine de rendez-vous avec les dicastères sont prévus: avec les congrégations pour les Évêques, du Clergé, pour la Doctrine de la Foi, pour la Cause des Saints, sans oublier la Commission pontificale pour la protection des mineurs ou le dicastère pour la Communication.

«C’est une manière d’entendre un certain nombre d’informations, de poser des questions, et de faire remonter nos expériences», résume un évêque.

Enfin, cette semaine romaine est l’occasion de renforcer les liens entre des évêques français qui ont peu l’occasion de se rencontrer. Tous logés au séminaire français de Rome, ils peuvent ainsi profiter des repas et des nombreux déplacements pour partager leur quotidien. (cath.ch/imedia/ih/cmc)

Les évêques français se sont recueillis devant la tombe de saint Pierre | © General Cucombre/Wikimedia/CC By-SA 2.0
6 septembre 2021 | 16:57
par I.MEDIA
Temps de lecture: env. 2 min.
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