Des tablettes sacrées pour mener l'humanité dans une nouvelle ère

Etats-Unis: Selon une légende des indiens hopis, les Suisses sont les «gardiens du feu»

Washington, 6 avril 2014 (Apic) Les Suisses sont les «protecteurs» de tablettes sacrées remises par le Grand Esprit à la race blanche, gardienne du feu. C’est en tout cas ce que pense Lee Brown, un spécialiste des légendes et prophéties de la tribu amérindienne des Hopis. Dans un exposé tenu lors du «Conseil indigène continental», en 1986 à Fairbanks, en Alaska, le chercheur et mystique amérindien a expliqué que le Grand Esprit avait donné aux quatre races humaines, chacune gardienne d’un élément, des tablettes contenant les «Enseignements Premiers» (Original Teachings). Selon la prophétie hopi, la réunion de ces tablettes mènera à l’apparition d’une grande civilisation et à une ère de paix.

Pour Lee Brown, le premier cycle de création de la Terre a été celui du minéral, suivi par celui des plantes, et nous nous trouverions maintenant à la fin du cycle de l’animal et au début de celui de l’humain. «Lorsque nous entrerons dans ce cycle de l’être humain, les plus grands pouvoirs que nous possédons seront relâchés», soutient-il.

C’est au début du cycle de l’animal, il y a très longtemps, que le Grand Esprit est descendu sur Terre, se révélant aux êtres humains. Celui qui est, pour les indiens d’Amérique du Nord l’entité créatrice du monde, se serait exprimé en ces termes à la première population humaine: «Je vais vous envoyer dans quatre directions et, au fil du temps, je vais vous changer en quatre couleurs différentes. Mais je vais vous donner des enseignements, que vous appellerez les «Enseignements Premiers». Et quand vous réaliserez votre réunification, vous partagerez ces Enseignements, afin de pouvoir vivre en paix sur la Terre, et une grande civilisation en résultera. Durant ce cycle de temps, je vais donner à chacun des quatre peuples deux tablettes de pierre (contenant les Enseignements, ndlr.)».

Les quatre gardiens

Lee Brown, qui est lui-même de la tribu des Salishes de la Côte, en Colombie-Britannique, a passé plusieurs années à étudier les traditions des Hopis, au sud-ouest des Etats-Unis. D’après son interprétation de leur mythologie, le Grand Esprit a donné à chacune des races la «garde» d’un des éléments fondamentaux. Il aurait remis à la race rouge, les amérindiens, la «garde» de la terre. Il serait ainsi de la responsabilité de ce peuple d’apprendre à l’humanité comment prendre soin de la terre et des végétaux.

Le Grand Esprit aurait chargé la race jaune, les asiatiques, de veiller sur le vent. Il aurait donné à la race noire la «garde» de l’eau et à la race blanche, celle du feu. Lee Brown relève que le feu est central dans une bonne partie des choses que fabrique l’homme blanc, des ampoules électriques aux avions à réaction.

De l’Himalaya aux Alpes

Les tablettes contenant les «Enseignements Premiers» seraient ainsi conservées par un peuple en particulier au sein de chaque race. Les Hopis garderaient ainsi les tablettes pour la race rouge, dans leur réserve, en Arizona.

Les précieux artefacts de la race noire se trouveraient au pied du Mont Kenya, sous la protection de la tribu des Kikuyus.

Les Tibétains seraient en charge des tablettes pour la race jaune, et les Suisses seraient les gardiens de la tradition pour la race blanche. Lee Brown indique qu’en Suisse, il existe une fête traditionnelle lors de laquelle des représentants de chaque famille sortent dans la rue munis de masques. Certains d’entre eux connaîtraient encore les «couleurs» et les «symboles» des familles. Lee Brown n’explique pas exactement de quoi il s’agit, se contentant de relever qu’il a reçu ces informations de Suisses avec qui il a étudié à l’Université de Washington. Il fait probablement allusion aux traditions alpines, dont certaines sont très anciennes, lors desquelles les participants portent des masques, souvent hideux, tels que les Tschäggättä du Lötschental. Si l’on en croit les théories de Lee Brown, c’est ainsi plutôt du côté du Valais qu’il faudrait rechercher ces fameuses tablettes sacrées.

Encadré

Les prophéties hopis

Les Indiens hopis d’Arizona ont prophétisé depuis des siècles sur de nombreux événements d’ampleur planétaire. Ils auraient annoncé des générations à l’avance la venue d’une race d’hommes barbus, à la peau claire, montés sur des animaux étranges et portant des armes inconnues. Ceux-ci arriveraient d’au-delà de la grande mer de l’Est et auraient pour emblème la croix. Mais ils allaient briser le cercle sacré de la nation et de l’harmonie avec la Mère Terre, en introduisant un mode de vie déséquilibré appelé ‘Koyaanisqatsi’, finalement voué à disparaître.

Une tradition orale

Il est bien sûr difficile, si pas impossible de connaître l’origine exacte et donc l’authenticité historique de ces prophéties, indique le site internet belge «Karmapolis.be». Pour la simple raison qu’elles ont été transmises oralement de génération en génération lors de cérémonies initiatiques tenues secrètes jusqu’au XXe siècle. Elles ont néanmoins été revendiquées et considérées comme authentiques par les principaux chefs claniques hopis qui les ont activement utilisées pour défendre les intérêts de leur peuple, notamment auprès d’organismes internationaux comme l’ONU.

Un aigle sur la lune

Les Hopis auraient ainsi prédit depuis longtemps l’avènement des deux dernières guerres mondiales, la formation des Nations Unies, la conquête américaine de la lune et l’invention de la bombe atomique. Ils ont ainsi prophétisé qu’une «gourde de cendres» devait tomber du ciel, faisant bouillir les mers et brûlant les terres. Ils ont également prédit que «l’aigle marcherait sur la lune». La capsule de la mission Appollo 11, qui se posa sur la lune en 1969, s’appelait ‘Eagle I’ (aigle). Suite à ces événements, les Hopis auraient alors à se rendre à la «grande maison de mica» située à l’Est, où seraient rassemblés tous les chefs de la Terre, pour leur faire entendre leur message de Paix. Effectivement Depuis le début des années 1970, les Hopis, en tête du mouvement indigéniste planétaire, se sont rendus à plusieurs reprises aux Nations Unies, afin de demander la reconnaissance du droit inhérent des peuples autochtones du monde à l’autodétermination.

Troisième guerre mondiale

Les prophéties des Hopis parlent encore d’une troisième guerre d’ampleur mondiale qui amènera une grande purification par le feu et causera la fin de notre monde actuel, le quatrième monde. Cette vision apocalyptique de fin du monde, commune à d’innombrables prophéties de diverses traditions, ne marque pour eux que l’aboutissement nécessaire d’un cycle avant d’entamer la prochaine étape de notre évolution dans le monde à venir, le cinquième.

A l’instar de plusieurs grandes traditions ancestrales de l’humanité, les Hopis affirment que la Terre a été déjà détruite et remodelée trois fois, par de grandes purifications qui marquent la fin des cycles de l’évolution. L’histoire de quatre mondes successivement créés et anéantis se retrouve chez de nombreux peuples amérindiens, mais également en Afrique, en Australie, au Tibet et dans les Védas sanscrits.

Les prophéties hopis disent aussi que ceux qui survivront à cette grande purification, comme ce fut le cas lors des précédentes, seront ceux qui vivront en harmonie avec le plan de la Création. Ils vivront selon le mode de vie hopi, c’est-à-dire d’une manière pacifique, simple, humble et spirituelle, en communautés tribales, dans le respect de la Terre nourricière. (apic/arch/rz)

6 avril 2014 | 16:23
par webmaster@kath.ch
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