La CDF s'est penchée sur les relations entre évêques et congrégations religieuses (Photo: Eric Frattasio)
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Devenir moine ou sœur? Un Français sur dix y a déjà pensé

Devenir moine ou sœur? Un Français sur dix y a déjà pensé. Tel est l’un des résultats d’une double enquête sur l’évolution de l’image de la vie religieuse en France, dévoilée en exclusivité par le quotidien «La Croix».

10% des Français ont déjà pensé devenir religieux ou religieuse, un chiffre qui monte à 15% chez les 18-24 ans et à 14% chez les 25-34 ans. Ces révélations ressortent d’une enquête sur la vie religieuse en France, réalisée en deux volets par l’institut OpinionWay pour la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref). «C’est énorme !, réagit le Père Jean-Pierre Longeat, président de la Corref. Même si, pour certains, cela ne leur a qu’effleuré l’esprit, cela veut dire que les vocations sont là».

Pour Sœur Nathalie Becquart, directrice du Service national pour l’évangélisation des jeunes et pour les vocations à la Conférence des évêques de France (CEF), l’importance de ce chiffre confirme une tendance observée depuis quelques années.

Image erronée de la vie religieuse?

Dans l’ensemble, la vie religieuse bénéficie d’une bonne image pour 65% des Français. Pourtant, cet engagement fait peur. Pour 58% des sondés, ce choix se heurte à l’envie de fonder une famille, mais aussi aux craintes de l’engagement à vie (25%) ou à la peur de ne pouvoir tenir les engagements pris (12%).

63% des Français (67% des jeunes) considèrent également la vie consacrée comme «une manière pour certains de fuir le monde», et seulement 50% (43% des jeunes) comme «un service utile à la société». Or la même question posée aux jeunes profès renvoie une image inverse : 85% se sentent «utiles à la société» et 93% «proches des réalités».

Toute la difficulté de ceux qui ont en charge les vocations consiste à faire percevoir la vie religieuse comme quelque chose d’à la fois radical et accessible, résume Nathalie Becquart. La rencontre avec des personnes engagées dans la vie religieuse peut être une voie.

Les jeunes en quête spirituelle

L’enquête scrute aussi largement la vie religieuse des 18-40 ans, avec un regard particulier sur les 18-24 ans, âge décisif pour les vocations. L’étude montre une quête spirituelle extrêmement forte: les 18-24 ans sont ainsi 51% à croire «probable» ou «certaine» l’existence de Dieu. C’est donc la classe d’âge la plus croyante des Français (38% en moyenne). Ils sont 25% à se dire «croyants et pratiquants», chiffre que l’on ne retrouve que chez les plus de 65 ans. (cath.ch-apic/cx/rz)

La CDF s'est penchée sur les relations entre évêques et congrégations religieuses
8 décembre 2015 | 15:02
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture: env. 2 min.
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