Angélus: «Dieu sauve avec l'amour, pas avec la force»

«Dieu vous aime et sait que seul son amour peut changer votre vie», a expliqué le pape François aux fidèles réunis sous les fenêtres du Palais apostolique au Vatican pour l’Angélus du 15 septembre 2019. Le chef de l’Eglise catholique a aussi fait écho au récent et inédit échange de prisonniers entre la Russie et l’Ukraine.

L’Evangile du jour (Lc 15, 1-12) – et ses trois paraboles «magnifiques» que le pape a vivement recommandé de lire – révèle une annonce merveilleuse, a commenté le pape: le Christ accueille les pécheurs et mange avec eux. Un geste que le Seigneur renouvelle d’ailleurs à chaque eucharistie pour tous les fidèles, a-t-il expliqué. Dieu est heureux d’accueillir le moindre pécheur au festin «où Il s’offre Lui-même» en nourriture. Cela signifie que chacun est non seulement précieux mais encore unique à ses yeux.

Dieu ne se lassera donc jamais d’attendre ceux qui désirent venir à Lui, a insisté le pape François. Il attend chaque jour que ses fidèles accueillent son amour. «N’ayez pas peur, a-t-il ainsi exhorté: Dieu vous aime et sait que seul son amour peut changer votre vie». Cet amour infini de Dieu pour les pécheurs est «le cœur de l’Evangile». Mais il peut être refusé. Cependant, Dieu ne s’impose pas comme un «patron» mais se propose comme une «père». »Dieu sauve avec amour, pas avec force», a-t-il soutenu.

C’est pourquoi, a confié le successeur de Pierre, il s’agit d’accueillir le pardon de Dieu. Un bon moyen pour cela reste la confession, a-t-il indiqué. Grâce à ce sacrement, les catholiques reçoivent l’amour du Père qui vainc le péché. Après cette confession, le péché n’existe donc plus aux yeux de Dieu. Il «perd la mémoire» et «annule le mal». De cette manière, le Christ rend les pénitents «nouveaux à l’intérieur» et apporte la joie. «Courage, a lancé l’évêque de Rome, avec Dieu aucun péché n’a le dernier mot».

Echange de prisonniers entre la Russie et l’Ukraine

Après la prière mariale, le pape François a fait écho à l’échange historique de 70 prisonniers – 35 de chaque côté – entre la Russie et l’Ukraine. Opéré le 7 septembre dernier, cet échange était extrêmement attendu, a-t-il souligné. «Je me réjouis pour les personnes libérées, qui ont pu embrasser à nouveaux leurs proches». Le pape a ensuite assuré continuer à prier pour une fin rapide du conflit qui dure depuis maintenant cinq ans, et pour une paix durable en Ukraine.

Par ailleurs, le 14 septembre l’Eglise catholique s’est enrichie d’une nouvelle bienheureuse, a rappelé le primat d’Italie. Il s’agit de l’Italienne Benedetta Bianchi Porro, décédée en 1964 à l’âge de 28 ans. Alors que toute sa vie a été marquée par la maladie, a-t-il noté, le Seigneur lui a donné la grâce de la «supporter» et de la «transformer en un témoignage lumineux de foi et d’amour». Tout son corps était devenu un «crucifix vivant», a rappelé pour sa part le cardinal Giovanni Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, dans son homélie lors de la béatification. Mais cette souffrance a conduit la jeune femme à une profonde union au Christ.

Ce 15 septembre, a-t-il poursuivi, c’est le Père Riccardo Henkes qui est proclamé bienheureux. Il avait été tué en haine de la foi dans le camp de concentration allemand de Dachau en 1945. «Que l’exemple de ces deux courageux disciples du Christ soutienne également notre cheminement vers la sainteté», a souhaité le pape argentin demandant alors à la foule d’applaudir ces deux figures catholiques. (cath.ch/imedia/pad/bh)

16 septembre 2019 | 01:07
par I.MEDIA
Temps de lecture: env. 2 min.
Angélus (231), pape françois (2270)
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