Disparition d’un prêtre belge au Congo RDC

Le diocèse de Liège, en Belgique, s’inquiète de la disparition d’un de ses prêtres en République démocratique du Congo (RDC). L’abbé Floribert Kaleng Kakez, curé de Spa, n’est pas revenu d’un séjour dans son pays d’origine. Sans nouvelles de lui depuis le 5 septembre 2018, l’évêque, Mgr Jean-Pierre Delville, a déclaré sa disparition à la police belge et à l’ambassade de Belgique à Kinshasa.

Les paroissiens de Spa se sont pas inquiétés tout de suite. Ils ont l’habitude que leur curé, l’abbé Floribert Kaleng Kakez , lorsqu’il part séjourner dans son village natal, à la frontière angolaise, ne respecte pas au jour près, la date de son retour. L’an dernier, ils étaient restés sans nouvelles de sa part pendant près de trois semaines. Mais cette année, personne n’est parvenu à le joindre depuis trois mois.

L’abbé Floribert n’est pas revenu en Belgique le 5 septembre 2018, date prévue pour son retour d’un congé en RDC. Au début octobre, l’évêque et ses proches ont commencé à s’inquiéter. Le 7 octobre, Mgr Delville a appris d’un des ses confrères que l’abbé Floribert se trouvait la veille à Lubumbashi, en partance pour la Belgique, via la Zambie. Depuis, plus de nouvelles.

Sans nouvelles depuis le 5 septembre

Le 22 octobre l’évêque a décidé d’avertir l’ambassade de Belgique à Kinshasa de la disparition de l’abbé Floribert. Et le 20 novembre, une déclaration de disparition a été déposée à la police de Spa. Le 22 novembre, l’ambassade de Belgique en RDC a répondu qu’elle n’avait trouvé aucune trace du prêtre. Le mystère reste entier. Entre disparition volontaire, accident, maladie, meurtre ou enlèvement, aucune hypothèse n’est écartée.

L’abbé Floribert a contribué à créer une association caritative, qui a construit, dans son village natal, une maternité, une école et un dispensaire, aujourd’hui gérés par des soeurs salvatoriennes. L’endroit est isolé, à plus de mille kilomètres de la capitale katangaise. La région a connu de fortes tensions entre des rebelles et l’armée. Mais à part une attaque au début de l’été, qui a forcé les religieuses à se cacher en brousse, la zone est actuellement plutôt calme.

«J’espère que la Police, avec les moyens dont elle dispose, pourra nous fournir des renseignements supplémentaires et saura retrouver la trace de l’abbé Floribert. Je vous invite à prier pour lui, quelles que soient les circonstances de sa disparition, et je vous remercie de la patience avec laquelle vous avez supporté cette situation», écrit l’évêque aux paroissiens de Spa. (cath.ch/cathobel/mp)