Echanges «cordiaux» entre le président Trump et le Saint-Siège

Le président américain Donald Trump a été reçu pour la première fois au Vatican le 24 mai 2017 par le pape François, puis par le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, accompagné du secrétaire pour les relations avec les Etats, Mgr Paul Richard Gallagher. Des échanges qualifiés de «cordiaux» selon le communiqué de presse du Saint-Siège, publié après ces rencontres.

Le Saint-Siège a d’abord exprimé sa satisfaction pour les bonnes relations bilatérales entre les Etats-Unis et le Saint-Siège. En venant spécialement à Rome pour se rendre au Vatican, seulement quatre mois après son investiture et avant de se rendre au G7 en Sicile, Donald Trump a semblé vouloir montrer l’importance qu’il accordait à cette relation bilatérale.

Liberté religieuse

Le Vatican s’est ensuite félicité pour «l’engagement commun en faveur de la vie et de la liberté religieuse et de conscience». Depuis son élection, le président Trump a en effet pris plusieurs mesures en ce sens, en soutenant ouvertement la Marche pour la vie aux Etats-Unis, et en œuvrant en faveur de davantage de liberté de conscience pour les institutions religieuses dans le domaine de la santé, contrairement à la précédente administration américaine.

En revanche, sur d’autres sujets, le ton du communiqué est plus mesuré. Ainsi, «il est espéré une sereine collaboration» entre le gouvernement américain et l’Eglise catholique sur les questions de santé, d’éducation, et sur l’assistance aux immigrants. Sur ce dernier point, la majeure partie de l’épiscopat américain s’est montrée très critique envers les prises de position de Donald Trump. A commencer par sa volonté de vouloir terminer la construction d’un mur de séparation entre les Etats-Unis et le Mexique.

Echanges sur la paix et les chrétiens d’Orient

En outre, ont été échangés des points de vue sur la «promotion de la paix à travers la négociation politique et le dialogue interreligieux», poursuit le communiqué. Le 19 mai dernier, devant des ambassadeurs, le pape François s’était inquiété de voir le recours à la guerre être de plus en plus considéré comme «un moyen comme un autre». Le 29 avril dernier, de retour d’Egypte, le pontife avait insisté sur la nécessité du «travail pour résoudre les problèmes par la voie de la diplomatie». Donald Trump, quant à lui, avait appelé le 21 mai dernier les gouvernants de pays musulmans à l’union pour «vaincre le mal» causé par les terroristes islamistes.

Dans ce contexte, la protection des chrétiens d’Orient a été soulignée «de façon particulière». Si les propos échangés restent confidentiels, il s’agit d’un terrain d’entente entre eux. Donald Trump avait en effet affirmé à plusieurs reprises vouloir en faire une priorité de son mandat présidentiel.

Selon le Bureau de presse du Saint-Siège, la rencontre de Donald Trump avec le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin et Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les Etats, a duré 50 minutes. (cath.ch/imedia/xln/rz)