Eglise Apostolique et Œcuménique: l'évêque d'Albi dénonce la confusion

«L’Eglise Apostolique et Œcuménique de France» – à ne pas confondre avec l’Eglise catholique romaine – s’installe dans le Tarn, au sud de la France, après avoir été officiellement enregistrée à la préfecture d’Albi en août 2019.

Mgr Jean Legrez, archevêque d’Albi, met en garde contre «la confusion entretenue par le vocabulaire, les gestes et les ornements utilisés» par les membres de cette association spirituelle.

Mimétisme

Cette organisation semble également présente dans d’autres départements (Var, Gers, Nord, Alpes-Maritimes, Creuse) et en Belgique, écrit Mgr Legrez dans un communiqué. Cette communauté  dissidente ressemble comme deux gouttes d’eau à l’Eglise catholique romaine. Ses prêtres ont les même chasubles, les mêmes aubes, les mêmes rituels, mais ils ne sont pas reconnus par Rome.

«L’Eglise Apostolique et Œcuménique de France» fait savoir qu’elle accueille les divorcés-remariés et les personnes LGBT, que ses prêtres peuvent être mariés et qu’elle accepte l’ordination sacerdotale des femmes. Dans le département du Tarn, elle revendique 50 fidèles à Mazamet, où son prêtre est Laurent Bonnet. Un autre prêtre de cette association spirituelle, Jean Christophe Thiery, a été ordonné le 29 septembre 2019 à Saint-Marcel Campes, une commune du Tarn.  

Pas de communion avec l’Eglise romaine

Dans son communiqué, Mgr Jean Legrez «tient à signaler que Messieurs Laurent Bonnet et Jean-Christophe Thiery ne font pas partie du clergé de l’Eglise catholique. En conséquence, les fidèles et les communautés catholiques tarnaises ne peuvent en aucun cas avoir recours aux services qu’ils proposent, en particulier les célébrations présentées dans ce cadre comme des sacrements (baptême, mariage, eucharistie, ordination…) puisqu’ils ne sont en communion ni avec l’évêque du lieu ni avec le pape».

Selon la chaîne de télévision France3 Occitanie, cette communauté dissidente naît au Brésil en 1945. L’évêque Carlos Duarte Costa, en conflit avec Rome et excommunié, crée alors une nouvelle église qui accepte notamment le mariage des prêtres et l’accueil des personnes divorcées remariées.

Cette église dite «apostolique et œcuménique» s’installe ensuite en Italie puis en France. C’est seulement depuis près d’un an qu’elle a officialisé son nom et ses paroisses, note France3 Occitanie. Elle compte désormais sept paroisses en France et rassemblerait entre 500 et 1000 fidèles, selon son vicaire général, Alain Serantini, installé à Eauze, dans le Gers. (cath.ch/be)