Le cloître du 'Notre Père', sur le Mont des Oliviers à Jérusalem. | DR
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Les évêques français valident la nouvelle version du 'Notre Père'

Réunis en assemblée plénière de printemps, à Lourdes, les évêques de France ont validé le 31 mars 2017 la nouvelle version du ‘Notre Père’. Les changements entreront officiellement en vigueur dans les églises de France, le premier dimanche de l’Avent, le 3 décembre prochain.

Désormais dans la sixième demande du ‘Notre Père’ au lieu de dire «Ne nous soumets pas à la tentation» les catholiques français seront invités à dire lors de la messe  »Ne nous laisse pas entrer en tentation». Ce changement avait déjà été validé dans la Traduction officielle liturgique de la Bible approuvée par Rome en 2013.

Cette modification n’est pas anodine, car elle change le sens du verset en question. «Ne nous soumets pas à la tentation» laisse penser que c’est Dieu qui pousse les fidèles à commettre un péché alors que «ne nous laisse pas entrer en tentation» fait plutôt référence à un Dieu protecteur qui empêcherait les hommes de sombrer dans le péché, explique la Conférence des évêques de France.

Pour les fidèles, il s’agira de changer une habitude bien ancrée. La version actuelle est en effet utilisée depuis un demi-siècle. Elle résulte d’un compromis œcuménique passé en 1966, dans la foulée du concile Vatican II. A noter qu’avant la réforme conciliaire de la liturgie, la traduction française du texte latin disait «Ne nous laissez pas succomber à la tentation».

L’Eglise protestante unie de France (EPUdF) avait quant à elle validé les évolutions lors de son dernier synode national, au printemps 2016.

La traduction du missel romain toujours bloquée

Cette modification du Notre Père aurait dû coïncider avec l’introduction de la nouvelle traduction du missel romain. Mais sa mise en application a été reportée, à cause de divergences persistantes entre Rome et les conférences épiscopales francophones.

A l’heure actuelle, les autres conférences épiscopales francophones n’ont pas encore précisé leurs intentions quant à l’introduction de la nouvelle formulation du ‘Notre Père’. (cath.ch/com/ag/mp)

Le cloître du 'Notre Père', sur le Mont des Oliviers à Jérusalem. | DR
1 avril 2017 | 15:47
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 1 min.
CEF (129), Eglise en France (6), Missel (15), Notre Père (28), Prière (189)
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