Porte Sainte-Anne, au Vatican. A gauche, la caserne de la garde |  Flickr/Steveck/CC BY 2.0
Suisse

Garde suisse: projet de rénovation de la caserne à l'étude

La caserne de la garde suisse, trop vétuste, va être entièrement rénovée ou peut-être reconstruite. Les conclusions de l’étude préliminaire que mène le bureau d’architecte seront rendues cet automne informe, le 14 août 2017, Jean-Pierre Roth, président de la Fondation qui soutient le projet.

«Faudra-t-il simplement rénover la caserne des gardes suisses ou bien la démolir pour la reconstruire?» Jean-Pierre Roth, président de la Fondation qui soutient la rénovation de la Caserne, ne peut pas encore répondre à la question. Pas plus qu’il ne peut préciser la nature des travaux à effectuer pour l’amélioration du bâtiment. Il attend en effet les résultats d’une étude préliminaire que doit remettre cet automne le bureau d’architecte à la Fondation. Les conclusions de l’étude détermineront la durée, l’ampleur et le financement du chantier.

Des bâtiments vétustes

En 2015 le constat est sans appel: les bâtiments qui abritent la garde pontificale sont vétustes et connaissent des problèmes d’humidité. «Les locaux trop étroits et techniquement dépassés ne sont plus adaptés au fonctionnement d’une armée moderne», ajoute Jean-Pierre Roth.

Ces impératifs de modernisation coïncident, de plus, avec l’assouplissement des règles du mariage pour les gardes. Avec l’autorisation du secrétaire d’Etat, Pietro Parolin, les soldats souhaitant se marier pourront convoler au bout de cinq ans d’engagement s’ils rempilent pour trois années supplémentaires.

Ils ne devront plus atteindre le grade de caporal comme l’exigeait jusque-là le règlement. Une contrainte temporelle qui les obligeait souvent à renoncer au service de la Garde. Il faudra donc trouver de l’espace supplémentaire pour héberger les familles explique le président de la Fondation.

Des contraintes importantes

Le défi est de taille, d’autant qu’aux contraintes techniques, s’ajoute l’obligation de préserver la façade historique du bâtiment qui date de 1825. Jean-Pierre Roth évoque l’aspect logistique qui complique encore cette «grosse affaire»: il faut également reloger la troupe pendant la durée des travaux. «Chantier ou pas, les gardes doivent continuer à assurer la sécurité du pape dans les meilleures conditions possibles».

Une deuxième fondation

Pour soutenir le projet, la Fondation pour la Rénovation de la Caserne de la Garde Suisse Pontificale au Vatican a donc été créée le 31 août 2016. Elle sera dissoute à la fin du chantier. «Elle est complémentaire à la Fondation pour la Garde Suisse au Vatican qui existe depuis 2000 et qui apporte un soutien matériel, social et financier aux gardes», précise.

Cette seconde Fondation permettra, selon son président, de lever des fonds mais surtout d’apporter une expertise dans les domaines militaire, architectural et de l’immobilier que l’Etat pontifical ne possède pas. «Et, insiste-t-il, le projet est mené et développé en étroite collaboration avec le Vatican, de même que son financement».

Le bureau d’architecte tessinois «Durisch + Nolli» n’a pas été retenu par hasard. «La langue a été un critère important. Nous souhaitions que la communication avec le Vatican soit aisée», détaille Jean-Pierre Roth. Le bureau a en outre déjà travaillé à la rénovation d’édifices religieux.

La Fondation pour la Rénovation de la Caserne est déjà active puisqu’elle a permis la rénovation de la salle de commandement de la Garde. Le lieu sera inauguré le 25 septembre prochain mais il est déjà opérationnel depuis le début de l’année. (cath.ch/bh)

Porte Sainte-Anne, au Vatican. A gauche, la caserne de la garde | Flickr/Steveck/CC BY 2.0
15 août 2017 | 08:31
par Bernard Hallet
Temps de lecture: env. 2 min.
Partagez!