Rome: Le Français Ardura nommé président du Comité pontifical des sciences historiques

Il succède à l’Allemand Walter Brandmüller

Rome, 3 décembre 2009 (Apic) Le religieux français Bernard Ardura a été nommé jeudi par Benoît XVI à la tête du Comité pontifical des sciences historiques.

Il succède à l’Allemand Mgr Walter Brandmüller, président depuis 1998 de ce comité, qui rassemble une trentaine de chercheurs issus du monde universitaire international. Secrétaire du Conseil pontifical de la culture depuis 1997, ce religieux bordelais est remplacé quant à lui par un prêtre béninois, Barthélemy Adoukonou.

Agé de 61 ans, le père Bernard Ardura appartient à l’Ordre des chanoines réguliers de Prémontré. Ordonné prêtre en 1972, il a rejoint l’abbaye de Frigolet, en Provence. Docteur en théologie et en histoire religieuse, le père Ardura a été appelé au Conseil pontifical de la culture en 1989 par son président de l’époque, le cardinal Paul Poupard. Il est devenu sous-secrétaire de ce dicastère en 1992, puis secrétaire en 1997.

Depuis 1988, le père Bernard Ardura est également consulteur de la Congrégation pour les causes des saints. Il est particulièrement en charge de la postulation pour la cause de canonisation de plusieurs figures du catholicisme français comme Robert Schuman (1886-1963) ou Claire de Castelbajac (1953-1975). Le père Ardura, par ailleurs, est administrateur de la fondation des «Pieux établissements de la France à Rome et à Lorette».

Le Comité pontifical des sciences historiques a été fondé par Pie XII le 7 avril 1954. Il a alors remplacé la commission cardinalice mise en place par Léon XIII en août 1883, 3 ans après le choix, par ce pape, d’ouvrir les Archives secrètes vaticanes. Le Comité pontifical des sciences historiques a comme objectif initial de représenter le Saint-Siège auprès du Comité international des sciences historiques.

Par ailleurs, ce comité qui organise des colloques d’études et publie quelques ouvrages, peut être consulté par les dicastères de la curie ou le pape lui-même. C’est ainsi que Benoît XVI, au début de son pontificat, avait demandé à des membres du comité de se pencher sur la béatification ajournée de Léon Gustave Dehon (1843-1925) – dont certains écrits étaient jugés antisémites -, ainsi que sur la possibilité d’ouvrir aux chercheurs les archives du pontificat de Pie XII. (apic/imedia/ami/pr)

3 décembre 2009 | 14:13
par webmaster@kath.ch
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