"Le parlement indien a rendu justice aux femmes musulmanes", a affirmé le ministre de la justice indien | © Pixabay
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Inde: Le divorce express des musulmans bientôt interdit

Le Parlement indien a approuvé le 30 juillet 2019 un projet de loi interdisant le divorce express des musulmans. Jusqu’ici, il suffisait à un homme musulman de prononcer trois fois devant sa femme le mot talaq (divorce) – voire de l’écrire trois fois par sms – pour acter un divorce.

Après le vote en ce sens de la Chambre haute de mardi, il ne requiert plus que la signature du président – considérée comme une formalité – pour que cette décision devienne une loi.

La Chambre basse a quant à elle appuyé le projet de loi, qui rendra passibles de poursuites toute personne qui pratique le divorce express, indique le quotidien anglais The Guardian. L’Inde est l’un des rares pays où cette pratique a survécu. Elle a été déclarée «anticonstitutionnelle» par la Cour suprême il y a deux ans.

«C’est un jour historique, s’est réjouit le ministre de la justice Ravi Shankar Prasad. Le parlement indien a rendu justice aux femmes musulmanes en levant l’injustice qui les frappait».

Certains leader religieux musulmans vont dans le sens du parlement, jugeant nécessaire une réforme du divorce express. Ils critiquent cependant la procédure: selon eux, un changement devait venir des communautés musulmanes et de leurs dirigeants et non du gouvernement.

Des critiques proviennent également du parti d’opposition All India Majlis-e-Ittehadul Muslimeen, qui voit dans cette démarche un parti pris contre les musulmans minoritaires. Le Bharatiya Janata Party (droite nationaliste hindoue), fer de lance de la réforme, nie l’allégation et affirme que cette décision vise à davantage de sérénité pour les communautés musulmanes. (cath.ch/theguardian/pp)

«Le parlement indien a rendu justice aux femmes musulmanes», a affirmé le ministre de la justice indien | © Pixabay
1 août 2019 | 10:23
par Pierre Pistoletti
Inde (260), Islam (393), musulmans (178)
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