«Jeunes en Marches»

Broc: Un week-end ’spécial 10 ans’ à Notre-Dame des Marches

Broc, 6 mai 2012 (Apic) Plus de 120 jeunes ont répondu samedi 5 mai 2012 à Broc à l’invitation de la société des Amis de Notre-Dame des Marches dans le cadre de son 10e anniversaire. Venus en pèlerinage de tous les coins de la Gruyère, ces confirmands, pour la plupart, ont découvert, lors d’un rallye, différentes associations et organisations au cours de cette journée «Jeunes en Marches». Le dimanche 6 mai 2012, ce sont près de 400 personnes qui ont assisté à la bénédiction de la nouvelle allée cruciforme en béton de l’esplanade des Marches.

Le pas lourd, les vêtements marqués par l’effort, mais les visages déterminés, Amandine, Alicia, Claudia, Mayron et Margaux arrivent sur le site du sanctuaire Notre-Dame des Marches à Broc très fatiguées. Éprouvées par 3h30 de marche depuis Charmey, en passant par Cerniat et Châtel-sur-Montsalvens, sous la pluie. «Nous avons fait deux haltes reposantes dans deux chapelles pour chanter. Malgré le réveil très matinal et cette aventure à la «Indiana Jones» à travers la montagne et les champs, nous sommes contentes d’arriver ici et de voir tous ces jeunes qui partagent la même foi, réunis pour prier, chanter et passer un bon moment ensemble», affirment les aventurières.

Venus des trois Unités pastorales (UP) et des Cycles d’orientation (CO) de la Gruyère, ils étaient plus de 120 jeunes accompagnés de leurs animateurs de parcours de confirmation pour participer à cette journée «Jeunes en Marches», initiée par la société des Amis de Notre-Dame des Marches dans le cadre des festivités de son 10e anniversaire. Pour le président des Amis des Marches, Dominique Morard, ce temps fort est une merveilleuse idée d’intéresser la jeunesse à l’esprit social de l’Église d’une part, et à leur faire découvrir l’esprit des Marches et la spiritualité mariale d’autre part.

En marche comme Abraham

Durant le pèlerinage vers les Marches, les jeunes ont mené différentes réflexions inspirées de l’appel de Dieu à Abraham à quitter son pays (Genèse 12, 1-9). Selon Sr Josiane Borgeat de Formules Jeunes, les confirmands vivent ou seront confrontés dans leurs vies à des départs ; ce qui explique le choix de cette histoire d’Abraham. «Ce matin ils étaient bien au chaud, mais ils ont dû quitter le confort de leurs maisons pour ce pèlerinage sous la pluie. De façon plus générale, certains jeunes ont dû quitter leur village ou leur pays dans le cadre d’un déménagement familial. Et tout prochainement ceux qui sont en troisième année vont quitter le CO pour de nouvelles voies professionnelles. Finalement on peut dire que l’existence est jalonnée de départs : des habitudes, des amitiés, des loisirs … qu’on quitte é un moment ou à un autre dans la vie. Ce thème du départ est une réalité pour la plupart d’entre eux. Il est donc intéressant de discuter et d’échanger sur les difficultés vécues, les soutiens et les grâces obtenus», commente la religieuse.

Après un temps de chants et de repas, les jeunes ont vécu un rallye à la découverte de plusieurs associations et organisations présentes dans la région. Du Madep (Mouvement d’apostolat des enfants et préadolescents) à Formule Jeunes en passant par ’SOS Futures Mamans’ ou encore le Centre romand des vocations, les associations ’Table couvre-toi’ et ’Nouvelle Planète’, la visite des stands a été féconde pour les jeunes. L’occasion de leur présenter les associations et organisations en lien avec l’Église, présentes dans la région et dans lesquelles ils peuvent s’engager plus tard.

Demeurer dans la vraie vigne

En effet Louise, Sacha et Manon ont été marqués par la découverte de ces associations «C’est incroyable tous ces bénévoles qui travaillent dans ces sociétés. Voir que dans la région il y a des gens qui ne trouvent pas à manger et sont aidés par l’association ’Table couvre-toi’, nous a beaucoup touché. On pensait que les pauvres c’était à des milliers de kilomètres d’ici», racontent ces confirmands.

Pour Jean-Pierre Pasquier, coordinateur de la journée ” Jeunes en Marches» ce rallye est une manière de faire comprendre aux jeunes que la foi vit dans l’action sociale auprès des plus pauvres et dans la prière. «Il est important qu’ils réalisent que la foi donne un sens à la vie, un sens à l’action». Le futur retraité professeur d’histoire et de français au CO de la Gruyère a apprécié l’esprit bon enfant dans lequel s’est déroulée la journée ainsi que la curiosité des jeunes devant chaque stand.

Dans son message aux confirmands lors de la messe de clôture, le diacre Olivier Essacaz a rappelé aux jeunes que la confirmation n’est pas une fin en soi, mais le début de la vie de foi de l’adulte. Il les a exhortés à être des sarments qui demeurent dans le Seigneur, Lui qui est la vraie vigne.

#Inauguration d’une allée cruciforme

L’apothéose de ce 10e anniversaire fut la bénédiction ce 6 mai 2012, devant près de 400 personnes, d’une grande allée cruciforme en béton sur l’esplanade. Elle facilitera le déplacement dans la cantine des fauteuils roulants lors des pèlerinages.

Financée à hauteur de 36’000 francs par la société des Amis de Notre-Dame des Marches, cette réalisation s’inscrit dans les buts fixés par l’association créée en 2002. Selon son président, Dominique Morard, la société des Amis des Marches veut favoriser le développement spirituel du sanctuaire et collaborer à la sauvegarde de la chapelle et de ses locaux d’accueil.

Elle recherche des ressources pour permettre à la Fondation du Rectorat Notre-Dame des Marches d’assumer des charges matérielles et l’organisation des pèlerinages. «D’année en année s’est développé alors un «esprit des Marches» parmi les nombreux sympathisants et amoureux du sanctuaire. De 8 membres au départ, l’association compte aujourd’hui 600 personnes», se réjouit M. Morard.

En dix ans d’existence, les Amis des Marches ont soutenu le rectorat avec un total de 100’000 francs de dons qui ont contribué au financement entre autres en 2010 des travaux de la rampe d’accès à la chapelle et à la nouvelle allée en 2012. Autant d’appui et de générosité qui font dire au président de la fondation du rectorat, Jean-Paul Bochud que la société des Amis des Marches est un maillon très solide dans toute la chaîne des bienfaiteurs du sanctuaire marial. Pour l’avenir la fondation du rectorat espère aménager un local couvert pour abriter à proximité de l’esplanade, les chaises et les bancs utilisés lors des pèlerinages de printemps et d’automne ainsi que pour les cérémonies de plein air durant la bonne saison. Un projet de plus pour améliorer les conditions d’accueil des 100’000 pèlerins du monde entier qui viennent se recueillir chaque année en ce lieu de dévotion mariale.

À la fin de la célébration, un apéritif suivi d’un repas a été servi aux invités, accompagné par l’ensemble de cuivre «Le Pont-qui-Branle».

#La foi, une grande richesse

Lors de la messe commémorant ce 10e anniversaire, le recteur du sanctuaire Notre Dame des Marches, l’abbé Jacques Le Moual a rappelé aux pèlerins et amis des Marches l’importance de la foi dans la vie du chrétien. «Nous qui sommes présents aujourd’hui aux Marches, nous avons la foi; nous sommes toutes et tous des croyants avec un esprit marial. Non pas parce que nous la méritons, mais parce que la foi nous a été donnée le jour de notre baptême», a-t-il introduit. La foi vient de Dieu, de l’Esprit saint. C’est une pure grâce de Dieu à l’égard du croyant. C’est une grande richesse. «Grâce à elle, nous sommes liés à Dieu. Elle fait de nous des intimes du Christ, ses disciples. Grâce à la foi, nous sommes aimés de Dieu. Et jamais il ne nous oubliera. Nous pouvons encaisser des coups dans la vie. Nous pouvons être trahis par des gens qui nous ont aimés et abandonnés, mais grâce à la foi, Dieu ne nous abandonnera jamais, il sera là jusqu’au bout du chemin; lui notre compagnon de route»

La foi fait connaître les réalités profondes que les yeux de chair ne permettent pas de voir. Elle est le plus grand cadeau divin à garder au fond de soi. «La foi nous est donnée pour que nous fassions fructifier la paix, l’amour, la joie, le pardon, et la recherche de vérité autour de nous», ajoute l’abbé Le Moual. C’est un don précieux et devrait rendre les chrétiens heureux, épanouis et faire envie aux autres. «Mais si nous la portons comme un fardeau ou si elle ne nous réchauffe pas le cœur et ne nous ouvre pas à la solidarité, cela veut dire que notre foi est tiède. Alors, il faut nous efforcer de demeurer dans le Christ et mettre en pratique ses enseignements le plus possible. Il faut demander au Christ de nous aider à augmenter notre dévotion mariale pour être les enfants de la Vierge Marie, sa mère», a-t-il conclu.

(apic/elo/mp)

6 mai 2012 | 16:46
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 6 min.
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