Jubilé: Les sanctuaires, assure le pape, doivent être une «maison du pardon»

Les sanctuaires doivent être une «maison du pardon», assure le pape François. C’est «un espace privilégié pour rencontrer le Seigneur et toucher du doigt sa miséricorde», a-t-il affirmé le 21 janvier 2016, devant près de 3’000 participants au Jubilé des responsables de pèlerinages et recteurs de sanctuaires, au Vatican.

Le sanctuaire est «la maison du pardon où personne n’est exclu», a insisté le pape, et où «les prêtres qui exercent un ministère (…) doivent avoir le cœur imprégné de miséricorde».

Confesser dans un sanctuaire, «c’est faire l’expérience de toucher du doigt la miséricorde de Dieu», a repris le pape, quittant un instant des yeux son discours. Le chef de l’Eglise catholique s’est aussi arrêté sur la notion d’accueil, présente à plusieurs reprises dans les Evangiles. «L’accueil est vraiment déterminant pour l’évangélisation», a-t-il assuré, souhaitant que tout pèlerin qui «franchisse le seuil du sanctuaire se sente accueilli non seulement comme un hôte, mais comme un proche».

Une porte sainte jubilaire dans chaque sanctuaire

A l’occasion du Jubilé de la miséricorde, le pape François avait expressément invité les sanctuaires du monde entier, au même titre que les cathédrales, à ouvrir une porte sainte jubilaire. C’est la première fois qu’un jubilé est étendu de la sorte au monde entier et ne se déroule pas seulement à Rome.

Faire un pèlerinage vers un sanctuaire «manifeste la piété de générations de personnes», a par ailleurs commenté le pape. Une religiosité populaire qui doit être perçue, selon lui, comme «une forme authentique d’évangélisation».

La religiosité populaire doit être valorisée

Elle doit être valorisée, a-t-il insisté, et son importance ne doit pas être minimisée. Pour l’évêque de Rome, ce serait «une erreur de penser que celui qui effectue un pèlerinage vit une spiritualité non personnelle mais ›de masse’. En réalité, le pèlerin porte avec lui sa propre histoire, sa propre foi, les ombres et lumières de sa propre vie».

Ce Jubilé des responsables de pèlerinages et recteurs de sanctuaires est le premier grand événement de l’année sainte extraordinaire de la miséricorde. Durant trois jours, ses participants se sont réunis par groupes linguistiques pour assister à différentes conférences à Rome. Avant la rencontre avec le pape François, leur propre pèlerinage s’était conclu par le passage de la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre. (cath.ch-apic/imedia/bl/be)