Le cardinal Sean O'Malley préside la Commission pontificale pour la protection des mineurs | © Archdiocese of Boston/Flickr/CC BY-ND 2.0
Vatican

L»«²Eglise doit de toute urgence «»³porter la voix des victimes»«³, explique le cardinal O»«²Malley         

La voix des victimes doit être portée jusqu»«²au «sommet de l»«²Eglise»«³, a affirmé le cardinal Sean O’Malley, archevêque de Boston (Etats-Unis) et président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs (CPPM), lors d»«²un entretien diffusé par le Saint-Siège le 9 septembre 2018.

En raison de la récente actualité liée aux abus sexuels, il est urgent que l»«²Eglise ait une «»³réponse claire»«³ sur ces thèmes, a reconnu le haut prélat. Notamment par l’intermédiaire des témoignages de victimes et de leur entourage qui «éclairent» les délibérations et les jugements, a-t-il souligné.

Marie Collins invitée à s’exprimer

Il est «»³crucial»«³, selon le cardinal O’Malley, de «»³porter la voix des victimes au sommet de l’Eglise»«³, afin de comprendre l»«²importance de fournir des «»³réponses rapides et correctes»«³ face à chaque situation d’abus. «»³Si l’Eglise se révèle incapable de répondre»«³ à cette question et d’en faire une priorité, il y aura des conséquences sur ses activités d’évangélisation, d’œuvre de charité et d’éducation.

Ainsi, a précisé le cardinal, lors de la neuvième assemblée plénière du CPPM, du 7 au 9 septembre, une victime d»«²abus sud-américaine ainsi que la mère de deux victimes américaines ont été entendues. Récemment, la commission avait également invité Marie Collins, ancienne membre de la commission et victime d’un prêtre dans son enfance, à s»«²exprimer par vidéo face à 200 nouveaux évêques.

Empêcher que d’autres abus ne se produisent

«»³Tant de personnes, y compris les victimes, les familles et la communauté de fidèles»«³ ont été affectées négativement par les récents événements, a par ailleurs souligné la CPPM dans un communiqué de presse diffusé le 9 septembre. Des «»³espaces sûrs»«³ et des «»³processus transparents»«³ devraient être créés afin que les victimes puissent se manifester. L’objectif de la commission, est-il précisé, n»«²est pas d»«²enquêter sur les abus, mais d»«²empêcher que d»«²autres ne se produisent.

Instituée en 2014, la CPPM est un organisme consultatif au service du pape, pour lutter contre les abus commis à l’encontre de personnes mineures. Elle vise notamment à proposer des solutions pour éviter ces abus et pour y répondre. Elle fait des recommandations au niveau du Saint-Siège mais aussi des Eglises locales. En février dernier, l’évêque de Rome avait renouvelé la CPPM pour trois ans. (cath.ch/imedia/pad/rz)

Le cardinal Sean O'Malley préside la Commission pontificale pour la protection des mineurs | © Archdiocese of Boston/Flickr/CC BY-ND 2.0
10 septembre 2018 | 11:15
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture: env. 2 min.
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