Eglise Unie du Canada. (Photo: Eglise Unie du Canada)
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La pleine communion entre l'Eglise Unie du Canada et l'Eglise Unie du Christ votée à l'unanimité

Corner Brook, 14.08.2015 (cath.ch-apic) Le Conseil général de l’Eglise Unie du Canada, en meeting à Corner Brook, dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador, a voté à l’unanimité, le 13 août 2015, une proposition pour la «Pleine Communion» avec l’Eglise unie du Christ aux Etats-Unis. C’est la première fois qu’une telle proposition est adoptée par l’Eglise canadienne.

Le terme «Pleine Communion» est utilisé pour un accord formel entre églises reconnaissant qu’elles partagent une vision commune de la mission chrétienne et se mettent d’accord pour s’engager dans un ministère conjoint et pour appeler les autres ministres en tant que pasteur.

Un vote unanime

Avant le vote, on a montré aux délégués du Conseil général une vidéo où des membres du Synode général des Eglises unies du Christ chantant l’hymne national canadien célébraient leur vote unanime pour soutenir la proposition au synode de Cleveland, en juin 2015. En retour, les membres du Conseil général se sont levés pour chanter l’hymne national américain.

L’accord entre l’Eglise unie du Christ et l’Eglise Unie du Canada prendra effet en octobre 2015, lors du culte célébré dans la ville canadienne des chutes du Niagara (Ontario), située à la frontière avec les Etats-Unis. Les deux Eglises sont membres du Conseil oecuménique des Eglises et de l’assemblée mondiale des Eglises Réformées.

Un accord naturel

Le révérand Geoffrey Black, qui a récemment quitté ses fonction de pasteur général et de président de L’Eglise Unie du Christ, était à Corner Brook pour assister au vote. «C’est une coopération transfrontalière à un niveau régional. Il est naturel que nos églises nationales construisent et affirment ces relations» a assuré le révérand Black. «Ensemble, nous aurons une voix plus forte dans nos capitales respectives, Washington et Ottawa», a-t-il ajouté.

L’Eglise Unie du Christ est déjà engagée dans trois ententes de pleine communion: une avec L’Eglise chrétienne (les disciples du Christ), une autre avec L’Eglise évangélique luthérienne d’Amérique, l’Eglise presbytérienne (USA) et l’Eglise réformée en Amérique. La troisième convention concerne l’Eglise évangélique d’Allemagne.

Un espoir oeucuménique

L’accord entre les deux églises nord-américaines survient à un moment où il est de plus en plus difficile pour les gens de passer la frontière entre le Canada et les Etats-Unis pour accepter un emploi. L’échange de pasteurs est pourtant une composante-clé de l’accord. Cette convention soulève également la question de ce que pourraient signifier, pour l’Eglise unie du Canada, les accords de la pleine communion que l’Eglise unie du Christ a conclu avec des églises semblables.

Karen Georgia Thompson, pasteur pour les relations œucuméniques et inter-religieuses de l’Eglise Unie du Christ, a relevé que cette convention génère une énergie et un engouement dans les cercles œcuméniques, bien au-delà de l’Amérique du Nord: «C’est un espoir œucuménique. C’est aussi une manière d’expérimenter l’unité chrétienne sans fusionner nos structures confessionnelles».

«C’est peut-être le premier accord transnational au monde qui pourrait entraîner un processus d’échange de pasteurs» relève le pasteur Thompson. «En Europe, les accords entre les églises réformées et anglicanes ne concernent pas les échanges de chair entre pasteurs, ajoute-t-elle. (apic/com/bh)

Eglise Unie du Canada.
14 août 2015 | 18:05
par Bernard Hallet
Temps de lecture: env. 2 min.
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