Le pape a rappelé le lien entre prière et paix | © Kaveh F.Azad/Flickr/CC BY 2.0
Vatican

«La prière est à la racine de la paix», déclare le pape

«Les murs tombent lorsqu’ils sont assiégés avec la prière et non avec des armes», estime le pape François dans un message adressé au cardinal archevêque de Madrid (Espagne) Carlos Osoro Sierra, le 15 septembre 2019, a indiqué le Saint-Siège. Ces paroles sont envoyées à l’occasion de la 33e Rencontre internationale de prière pour la paix qui rassemble du 15 au 17 septembre des représentants religieux dans la capitale espagnole.

Le thème de cette rencontre – ‘Pace sanza confini’, la paix sans frontières en italien – n’est pas sans lien avec le trentième anniversaire de la chute du mur de Berlin, remarque le pontife. Cet événement a mis fin à de grandes divisions et à bien des souffrances, déplore-t-il, et donnait naissance à de grandes espérances. Cependant, entre-temps, les deux premières décennies du 21e siècle ont été marquées par de nouvelles guerres et de nouveaux murs sont apparus.

«Les représentants religieux doivent crier d’une même voix»

«Ce que nous vivons est un moment grave pour le monde», martèle sévèrement le pape François. Cependant, une solution existe et réside dans la prière, confie-t-il. «Les murs tombent lorsqu’ils sont assiégés avec la prière et non avec des armes avec le désir de la paix et non de la conquête». Or, avec leur désir commun de paix et dans la diversité de leurs expériences et de leurs traditions, les religions ont un rôle important à jouer, estime-t-il. La prière qui se lève vers Dieu occupe une place décisive, insiste-t-il: elle est «à la racine» de la paix.

C’est pourquoi, les représentants religieux doivent crier d’une même voix et d’un même cœur que la paix est «sans frontières», encourage-t-il, «toujours, sans exception». Telle une «barrière contre les inimitiés et les guerres», la fraternité entre les croyants est d’ailleurs le ferment de la fraternité entre les peuples. C’est dans cette optique, rappelle-t-il, qu’a été signé le Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune, à Abou Dhabi en février 2019. C’est une étape importante, selon lui, sur la voie de la paix dans le monde.

Un pèlerinage jamais interrompu

Pour le bien des peuples et du monde, observe encore le primat d’Italie, il semble «insensé» de fermer des espaces, de séparer des peuples, de s’opposer, de refuser l’accueil des démunis et de leurs familles. Si la prière demeure donc absolument nécessaire, il importe également de dialoguer, souligne-t-il ainsi. La paix doit donc être sans arrêt alimentée par des échanges, l’organisation de réunions et des négociations.

Cette 33e rencontre est organisée conjointement par l’association italienne Sant’Egidio et l’archidiocèse de Madrid. Ce «pèlerinage de paix» ne s’est jamais interrompu depuis son lancement signale en outre le pontife dans son message, et se place dans la droite ligne de la Journée mondiale de prière pour la paix en 1986. Le 27 octobre de cette année-là, le pape Jean Paul II avait reçu à Assise (Italie) les représentants des grandes traditions religieuses pour la première rencontre interreligieuse pour la paix. (cath.ch/imedia/pad/rz)

Le pape a rappelé le lien entre prière et paix | © Kaveh F.Azad/Flickr/CC BY 2.0
16 septembre 2019 | 09:26
par I.MEDIA
Temps de lecture: env. 2 min.
Paix (241)
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