Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, reçu par le pape avec les prêtres lyonnais (Photo: Maurice Page)
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Le cardinal Barbarin suspend un prêtre lyonnais

Le Père Hervé Benoît, prêtre du diocèse de lyon a été relevé de ses fonctions vendredi 27 novembre 2015. Il avait, dans une tribune, publiée le 20 novembre 2015, sur le site traditionaliste Riposte catholique, fait le parallèle, une semaine après les attentats de Paris, entre les terroristes et leurs victimes. Le cardinal Barbarin, lui a demandé de se «retirer immédiatement» dans une abbaye pour «prendre un temps de prière et de réflexion».

«Dans le contexte qui est le nôtre, il n’est pas acceptable que des chrétiens, à plus forte raison des prêtres, ne s’appliquent pas toujours et le plus possible à maintenir entre les hommes la paix et la concorde fondée sur la justice», a souligné Mgr Philipe Barbarin dans un communiqué publié sur le site du diocèse de Lyon.

Le prêtre, chapelain à la basilique de Fourvière et juge au tribunal ecclésiastique de Lyon, avait publié, sur le site traditionaliste Riposte catholique, une tribune intitulée «Les aigles (déplumés) de la mort aiment le diable». Il estimait que «ces pauvres enfants de la génération bobo, en transe extatique, ce sont des morts-vivants. Leurs assassins sont leurs frères siamois. Même déracinement, même amnésie, même infantilisme, même inculture».

Le cardinal Mgr Philippe Barbarin, «après avoir pris le temps de le rencontrer et de l’écouter», a demandé au prêtre de se «retirer immédiatement» dans une abbaye pour prendre un «temps de prière et de réflexion». «À l’issue des obsèques de Caroline Prénat, une jeune fille lyonnaise décédée au Bataclan, j’ai dit combien le texte du père Benoît était consternant et blessant», a ajouté le prélat.

«Prêtre catholique, j’ai prié et célébré la messe pour les victimes et leurs familles dès que j’ai appris la tragédie. C’était ma première réaction et, je le crois, mon premier rôle», a réagi, suite à sa suspension, le Père Benoît dans un communiqué publié sur le Riposte catholique. Il exprime ses regrets mais estime devoir dire également la «Justice et (la) vérité pour les enfants assassinés avant de naître; Justice et vérité pour les enfants assassinés d’Afghanistan, d’Irak, de Libye, de Syrie, du Donbass, du Mali et de Centrafrique». Le Père Hervé Benoît a laissé «Dieu seul juge de mes propos. Comme il est juge de certaines postures auxquelles, pour ma part, je me réserve de donner les suites que m’autorise le droit canonique». «En ces temps difficiles, que Dieu donne la paix aux vivants, et, aux morts, le repos éternel», a conclu le prêtre. (cath.ch-apic/com/bh)

Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, reçu par le pape avec les prêtres lyonnais
27 novembre 2015 | 16:53
par Bernard Hallet
Temps de lecture: env. 2 min.
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