Le gouvernement Biden pense pouvoir travailler avec les évêques

La présidence de Joe Biden a été marquée dès le départ par une tension avec une partie de l’épiscopat américain. Melissa Rogers, qui dirige l’organe de la Maison Blanche pour les relations avec les religions, a cependant confiance en une coopération fructueuse entre l’Eglise catholique et le nouveau gouvernement.

Dès l’investiture de Joe Biden, le 20 janvier 2021, des tensions se sont faites jour entre certains représentants de l’Eglise et le nouveau gouvernement du second président catholique des Etats-Unis. Elles se sont cristallisées dans la lettre envoyée par Mgr Jose H. Gomez, président de la Conférence des évêques catholiques des Etats-Unis (USCCB), au démocrate.

Si le message mentionnait les terrains d’entente, il incluait également une virulente critique concernant les politiques de Joe Biden censées «faire progresser les maux moraux et menacer la vie et la dignité humaine». A noter que d’autres prélats américains, notamment Mgr Blase Cupich, archevêque de Chicago, ont déploré la lettre de Mgr Gomez et apporté leur soutien au nouveau président.

Des partenariats productifs

Malgré ce départ mitigé avec les évêques, Melissa Rogers, nouvelle directrice du «bureau des partenariats confessionnels et de voisinage» de la Maison Blanche, s’est dite confiante que le gouvernement pourrait travailler de façon étroite avec les prélats catholiques. L’organe en question avait été laissé «en déshérence» par le gouvernement Trump, précise la revue. Il a été «ressuscité» par Joe Biden en février.

Dans une interview donnée début mars 2021 au magazine jésuite America, Melissa Rogers assure que «notre bureau entretient une relation solide avec l’Eglise catholique». Elle loue la forte relation de la Maison Blanche avec l’USCCB et d’autres organes catholiques. «Il y aura parfois des divergences, les deux parties en sont conscientes. Mais il y a aussi tant de choses sur lesquelles nous sommes d’accord… Nous allons vraiment nous concentrer sur ces secteurs où nous nous comprenons, et découvrirons que nous avons déjà des dialogues, des relations et des partenariats productifs dans beaucoup d’endroits».

Union sacrée contre la pandémie

La responsable américaine souligne en outre la relation très amicale que les Etats-Unis ont entretenue avec le pape François sous l’ère Obama. La médiation du pape François avait notamment facilité, en 2014, la normalisation des relations avec Cuba.

Melissa Rogers relève encore les deux principaux objectifs de son bureau, qui sont de travailler avec les groupes religieux afin de sensibiliser à la lutte contre le Covid-19, notamment à travers la vaccination, à la restauration de l’économie et à l’assistance aux personnes les plus durement touchées par la pandémie. (cath.ch/america/rz)