Le pape François a reçu les membres de la Cassa Depositi e Prestiti, un organisme public italien contrôlé à 80 % par le ministère de l'Economie. | © Wikimedia/MisterNo/CC BY 3.0
Vatican

Le pape défend une finance transparente, collective et solidaire

Pour le pape François, la gestion des finances exige de chacun une conduite juste et claire qui ne cède pas à la corruption. Il a exposé sa vision aux membres de la Cassa Depositi e Prestiti, une institution financière publique italienne, reçus au Vatican le 5 octobre 2020.

La Cassa Depositi e Prestiti est un organisme contrôlé par le ministère des Finances italien, et chargé de financer les projets publics. Les membres de l’institution sont reçus par le pontife à l’occasion du 170e anniversaire de leur fondation. Créée en 1850 dans le royaume de Sardaigne, elle a aujourd’hui son siège à Rome. 

Le successeur de Pierre rappelle aux employés du secteur financier qu’ils doivent «distinguer le bien du mal» dans leur travail, car en finance aussi «l’intention juste, la transparence et la recherche de bons résultats sont compatibles et ne doivent jamais être séparées». «La gestion des affaires exige toujours de chacun une conduite juste et claire qui ne cède pas à la corruption», insiste-t-il.

Contre le profit qui rend l’homme esclave

«La pensée chrétienne n’est pas opposée par principe à la perspective du profit», souligne l’évêque de Rome. En revanche, elle est «opposée au profit à tout prix, au profit qui oublie l’homme, le rend esclave», ou encore au profit qui réduit l’homme «à quelque chose parmi les choses, à une variable d’un processus qu’il ne peut en aucune façon contrôler», martèle-t-il.

Le pape a souligné les «investissements constants de modernisation, de soutien aux autorités locales et d’aide à la formation professionnelle et à la productivité» dont l’Italie a besoin et a salué le travail en ce sens de l’institution publique. Il a mis en garde contre les conséquences de la numérisation de l’économie, notamment quand elle «risque de concentrer les échanges et le commerce entre les mains de quelques entités de dimension mondiale». 

À rebours, la doctrine sociale de l’Eglise propose un monde dans lequel «davantage d’investisseurs attendent un juste retour des ressources collectées, et les canalisent ensuite vers le financement d’initiatives visant la promotion sociale et collective». Il a incité ses invités à «témoigner concrètement d’une sensibilité solidaire» et à favoriser «la relance de l’économie réelle comme moteur du développement des individus, des familles et de la société». (cath.ch/imedia/cd/cp)

Le pape François a reçu les membres de la Cassa Depositi e Prestiti, un organisme public italien contrôlé à 80 % par le ministère de l'Economie. | © Wikimedia/MisterNo/CC BY 3.0
5 octobre 2020 | 14:40
par I.MEDIA
Temps de lecture: env. 2 min.
Corruption (89), Finances (184), pape françois (2270)
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