Le pape encourage à nouveau les travaux de la COP 21

«Pour notre bien à tous (…) et celui des générations futures, à Paris, chaque effort devrait à la fois viser à atténuer les impacts des changements climatiques, et à lutter contre la pauvreté pour faire prospérer la dignité humaine». C’est l’appel qu’a lancé le pape François, lors de l’Angélus du 6 décembre 2015, place Saint-Pierre, à la conférence des Nations unies sur le climat (COP 21) qui se déroule dans la capitale française jusqu’au 11 décembre. Le pape a encouragé les négociateurs à avoir toujours le «courage» de garder comme «critère de choix» le «bien majeur de toute la famille humaine».

Après avoir récité la prière de l’Angélus, le pape François a aussi noté que serait fêté, le lendemain, le 50e anniversaire de la déclaration commune de Paul VI (1963-1978) et du Patriarche œcuménique Athenagoras 1er, signée le 7 décembre 1965. Cette déclaration permit de lever toutes les excommunications échangées entre Constantinople et l’Eglise de Rome en 1054. «C’est vraiment providentiel, s’est exclamé le pape, que ce geste historique de réconciliation (…) soit commémoré au début du Jubilé de la miséricorde. Il n’y a pas de chemin authentique vers l’unité sans demande de pardon à Dieu et entre nous pour le péché de la division».

Appel à la conversion

Méditant sur l’Evangile du jour, le pape a rappelé que tout le monde était toujours appelé à se convertir: «Quand nous sommes appelés à partager une joie ou des peines, savons nous pleurer sincèrement avec celui qui pleure ou nous réjouir avec celui qui se réjouit ?». «Personne ne peut dire : ›je suis saint, je suis sauvé», a insisté le pape. «Le salut est offert à tout homme», par la «voie de la miséricorde (…) que nous a enseigné Jésus». Le pape a aussi invité à se poser cette question: «Suis-je vraiment amoureux de Jésus? Suis-je convaincu qu’il m’offre le salut? Si oui, je dois le faire connaître».

Près de 35 000 pèlerins s’étaient rassemblés place Saint-Pierre pour cet Angélus sous haute sécurité, à deux jours de l’ouverture du Jubilé de la miséricorde. L’accès à la place était bouclé par des barrières et de nombreux cars de la police italienne patrouillaient le quartier. Chaque pèlerin arrivant depuis la via della Conciliazione a été invité à présenter son sac à des policiers équipés de détecteurs de métaux pour des fouilles. Une religieuse a même dû montrer sa croix dissimulée sous son habit à un policier, après avoir fait sonner le détecteur de métal. (cath.ch-apic/imedia/bl/pp)