Le pape
Vatican

Le pape exhorte les politiques à défendre la vie

Les responsables politiques doivent regarder avec le cœur, plus loin et surtout tout le monde, a déclaré le pape François aux membres du conseil exécutif du Mouvement italien pour la vie, reçus au Vatican le 2 février 2019.

«La volonté d’éteindre volontairement la vie dans son épanouissement demeure une trahison de notre vocation», a affirmé le pape. Ainsi violée dans son ascension, la vie n’est alors plus considérée comme un cadeau accueilli avec étonnement, mais se retrouve réduite à un bien de consommation.

Dans ce contexte, les hommes politiques ont un rôle déterminant à jouer, a estimé le pape. Si les politiciens peuvent être tentés par la logique de la réussite personnelle, ou des intérêts immédiats, «il leur faut au contraire, avec le cœur, regarder plus loin et surtout tout le monde». Ainsi, a-t-il exhorté, quelles que soient leurs convictions, ils leur faut défendre la vie de ceux qui, en naissant, font leur entrée dans la société.

De cette façon, les responsables posent la «pierre angulaire du bien commun». Mais les efforts en faveur du bien commun ne s’arrêtent pas là pour le pape. La défense de la vie dans sa compréhension globale suppose en effet de prêter attention à tout ce qui fait la dignité de la vie d’une personne, aussi bien dans les secteurs de la santé, de l’éducation ou encore de l’emploi.

Lutter contre l’avortement

Le chef de l’Eglise a remercié le travail du mouvement italien pour la vie en ce sens, soulignant la présence de nombreux jeunes. Cette jeunesse, tel un «élan de renouveau» pour les plus âgés, constitue une ressource et une véritable consolation, à la fois pour le mouvement, pour l’Eglise et pour la société.

Le Mouvement pour la Vie a été fondé en 1975 à Florence, dans le but de lutter contre l’avortement, à l’époque illégal. Le mouvement a voulu traduire sur le plan politique et social la doctrine de l’Église catholique telle qu’exposée en 1967 dans l’encyclique Humanae Vitae du Pape Paul VI.

A partir de 1985, le mouvement s’est orienté vers la création de Centres d’Aide à la Vie destinés à aider les femmes enceintes en difficulté par des aides économiques ainsi qu’un soutien psychologique et médical. Les centres proposent également le recours aux méthodes de planification familiale naturelle. Aujourd’hui, 300 centres accueillent environ 20’000 femmes par an. (cath.ch/imedia/cg/ag/bh)

Le pape
3 février 2019 | 09:23
par Bernard Hallet
Temps de lecture: env. 2 min.
Avortement (182), pape (578), politique (136), Pro-vie (17)
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