Le pape fustige les trafiquants d’armes «tachées du sang de tant d’innocents»         

Rome, 02.09.2015 (cath.ch-apic) «Jamais plus la guerre!», a lancé le 2 septembre 2015 le pape François, évoquant le 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Lors de l’audience générale, le chef de l’Eglise catholique a déploré le sort actuel des minorités et des chrétiens persécutés. Il a fustigé les trafiquants d’armes «tachées du sang de tant d’innocents». Au cours de sa catéchèse, place Saint-Pierre, le pape a appelé la famille à «contrer la désertification communautaire des villes modernes».

«Ces derniers jours, aussi en Extrême-Orient, on se rappelle de la fin de la Seconde Guerre mondiale», a souligné le pape François au terme de sa catéchèse. «Je renouvelle ma prière fervente au Seigneur afin que (…) le monde d’aujourd’hui n’ait plus à expérimenter les horreurs et les souffrances épouvantables de telles tragédies». Le pape a regretté qu’il y ait encore aujourd’hui de nombreux conflits sanglants en cours, avec des minorités persécutées, des chrétiens persécutés.

«Et puis, a repris le pape en sortant du texte qu’il avait sous les yeux, il y a ceux qui fabriquent et trafiquent avec des armes, des armes ensanglantées, des armes tachées du sang de tant d’innocents». «Plus jamais la guerre!», a-t-il alors lancé à la foule, reprenant la célèbre phrase de Paul VI en 1965, au siège de l’ONU, à New York.

La mission de la famille

Auparavant, le pape François avait construit sa catéchèse autour de la mission de la famille de transmettre la foi autour d’elle. «Si certaines expressions évangéliques semblent opposer les liens familiaux et le fait d’aller à la suite de Jésus (par exemple: ›qui aime père et mère plus que moi n’est pas digne de moi’), naturellement, Jésus ne veut pas effacer le quatrième commandement», a rassuré le pape. Mais «lorsque ces liens sont vécus dans l’obéissance de la foi et dans l’amour de Dieu, a-t-il expliqué, ils sont délivrés de l’égoïsme et prennent un sens plus large».

Le pape a alors appelé «l’alliance de la famille avec Dieu» à «contrer la désertification communautaire des villes modernes». Aucune science économique et politique n’est en mesure de substituer cet apport des familles, a-t-il insisté. Le pape a alors encouragé à «sortir des tours et des chambres fortes des élites, pour fréquenter à nouveau les maisons et les espaces ouverts des multitudes». Alors seulement, a-t-il ajouté, «la ville de l’homme sortira de la dépression». A l’issue de l’audience générale, près de 650 pèlerins sénégalais ont longuement chanté place Saint-Pierre. (apic/imedia/bl/rz)