Le pape reçoit le président du Congo RDC

Le pape François a reçu, le 26 septembre 2016 au Vatican, Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo. L’occasion pour les deux chefs d’Etat d’évoquer la situation de ce pays qui connaît des violences sans précédent.

Selon un communiqué de la Salle de presse du Saint-Siège, les deux hommes ont tout d’abord constaté «les bonnes relations» qui existent entre les deux Etats. Le pape François et Joseph Kabila ont exprimé «leur satisfaction mutuelle» concernant l’accord bilatéral signé le 20 mai dernier entre l’Eglise et l’Etat du pays.

Ce document statue sur la position juridique de l’Eglise dans la société congolaise et sa liberté dans ses activités propres. Divers aspects ont ainsi été réglementés, parmi lesquels l’activité caritative et éducative de l’Eglise, sa pastorale au sein des forces armées, des prisons et des hôpitaux, son régime fiscal, ainsi que les visas d’entrée et permis de séjour du personnel religieux.

Une centaine de morts en deux jours

«Une attention particulière a été prêtée aux sérieux défis posés par la situation politique actuelle et les récents affrontements qui se sont produits dans la capitale», a précisé le Bureau de presse du Saint-Siège. La capitale congolaise, Kinshasa, a en effet été secouée les 19 et 20 septembre dernier par des violences – ayant fait entre 30 et une centaine de morts – entre les forces de sécurité et l’opposition.

A l’origine de ces violences, le report probable de l’élection présidentielle prévue le 27 novembre prochain, ainsi que le maintien possible de Joseph Kabila au pouvoir, alors que la Constitution du pays lui interdit de briguer un troisième mandat. Les discussions au Vatican ont également porté sur les violences et les combats qui sévissent dans le pays, et sur «l’urgence d’une coopération nationale et internationale pour apporter l’assistance nécessaire et rétablir la paix civile».

Le chef de l’Eglise catholique et le président congolais ont enfin souligné «l’importance de la collaboration entre les acteurs politiques et représentants de la société civile et les communautés religieuses (…) pour la stabilité et la paix dans le pays». (cath.ch/imedia/mfa/gr)