Fin d'une ère pour les voyages apostoliques | © Vatican media
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Le pape volera avec une nouvelle compagnie aérienne

Une époque s’achève. Depuis plus d’un demi-siècle, Alitalia transportait les papes dans le monde entier. Le prochain voyage apostolique de François, prévu à la mi-septembre, sera le dernier avec la compagnie aérienne italienne. À l’avenir, le pontife volera avec ITA.

La visite de François à Budapest et en Slovaquie, du 12 au 15 septembre 2021, sera le 171e et dernier voyage papal avec les avions de lacompagnie aérienne italienne Alitalia. Dès octobre, la nouvelle compagnie ITA (Italia Trasporto Aereo) offrira ses services aériens au pontife argentin.

Changement de témoin

Depuis plus de deux décennies, l’image de la compagnie italienne – et surtout ses résultats – sont tout sauf radieux. À maintes reprises, Alitalia a été au bord de la fermeture. Aujourd’hui, la compagnie aérienne de référence pour le Vatican est officiellement dissoute.

Le 15 octobre, son successeur, ITA, reprendra le flambeau, en transportant le pape et les journalistes accréditées auprès du Saint-Siège aux quatre coins du monde durant les voyages apostoliques.

Paul VI, le pionnier du ciel

L’ère des voyages du pape avec Alitalia s’achève après 57 ans de services. Tout a commencé en janvier 1964, avec l’historique premier voyage international de Paul VI en Terre Sainte. Depuis lors, Alitalia a transporté quatre papes (Paul VI, Jean Paul II, Benoit XVI et François) vers les cinq continents.

Les transferts sur place et les vols de retour vers Rome ont été réalisés pour la plupart par des compagnies des pays hôtes. Pour le prochain voyage en Slovaquie, cependant, Alitalia assurera également les vols intérieurs et le vol de retour.

«Volo papale»

Alitalia – «ailes d’Italie» – a été fondée à Rome en 1946. Pour la compagnie transalpine ce fut toujours un honneur, ainsi qu’une importante publicité d’être autorisée à faire voler les pontifes.

L’appui-tête de chaque siège est décorée d’un tissu brodé du logo de la compagnie aérienne ainsi que des armoiries du pape. La nourriture était plus «business» «qu’éco». Les collaborateurs des papes et les journalistes accrédités payaient leurs vols plein tarif (et il continuerons à le faire) – façon d’attester leur indépendance ainsi que de contribuer au financement du vol du papal

Lorsque le pape part de Fiumicino, l’aéroport principal de Rome, Alitalia prévoit toujours deux avions. Ceci afin d’assurer le bon déroulement du voyage papal, au cas où l’un d’eux tomberait en panne. Le numéro de vol habituel de ces «voli papali» est AZ4000 pour l’aller et AZ4001 pour le retour. Le vol papal est utilisé protocolairement ainsi que médiatiquement. En effet, durant le vol de retour, le pape se livrait à la traditionnelle séance de questions-réponses avec les journalistes internationaux embarqués.

Depuis peu, le pontife volant peut également être suivi en temps réel sur les portails internet correspondants.

Un nouveau «Sheperd one»

Mi-août 2021, l’autorité de l’aviation civile ENAC a accordé à la nouvelle compagnie aérienne publique ses licences d’exploitation. Elle fonctionnera sans les milliards de subventions publiques qui ont maintenu Alitalia en vie pendant de nombreuses années.

Bientôt, le pontife argentin volera donc avec un nouveau «Sheperd one» (Berger un), comme la presse anglo-saxonne et les contrôleurs aériens surnomment l’avion papal – par analogie avec «l’Air Force One» du président des Etats-Unis. (cath.ch/kath.ch/cic/rj/dp)

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23 août 2021 | 13:43
par Davide Pesenti
Temps de lecture: env. 2 min.
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