Le cardinal Louis Raphaël 1er Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens, en février 2018 | © Pascal Maguesyan
Dossier

Les communautés religieuses en Irak: les Chaldéens 4/7

4

L’Église chaldéenne est une église catholique née au XVIe siècle d’un schisme au sein de l’Église de l’Orient. En 1552, plusieurs évêques établis dans le nord de l’Irak, le sud de la Turquie et le nord de l’Iran (au XVIe siècle, l’Empire ottoman et la Perse) contestèrent la succession héréditaire du catholicos assyrien.

Par Pascal Maguesyan

Ils élurent à Mossoul un autre patriarche, Yohannan Soulaqa, supérieur du monastère de Rabban Hormizd d’Alqosh qui se rendit à Rome pour y faire profession de foi catholique. En avril 1553, le pape Jules III le consacra patriarche de l’Église chaldéenne catholique.

Jusqu’au XIXe siècle, ce schisme fut d’autant plus conflictuel qu’un grand nombre de fidèles de l’Église de l’Orient choisit la communion avec Rome. Incontestablement majoritaires parmi 1,2 millions de chrétiens irakiens estimés avant la première guerre du Golfe en 1991, les Chaldéens étaient 750’000 au dernier recensement en 1987, contre 300’000 Assyriens.

En 2021, il resterait bien moins de 400’000 Chaldéens en Irak répartis entre Bagdad, le Kurdistan, la plaine de Ninive, Kirkouk, Souleimaniyé et Bassora.

Aujourd’hui, l’Église chaldéenne est constituée d’une importante diaspora éparpillée sur les cinq continents: aux États-Unis, en Europe, en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande, en Russie (Moscou, Rostov sur le Don), en Ukraine, en Géorgie (Tbilissi) et en Arménie (Erevan). (cath.ch/pm/bh)

Suite
Le cardinal Louis Raphaël 1er Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens, en février 2018 | © Pascal Maguesyan
1 mars 2021 | 09:00
par Rédaction

Le pape François se rend en Irak du 5 au 8 mars 2021. Avant cette visite historique, cath.ch présente ces prochains jours sept communautés religieuses vivant en Irak.

Articles