Un foetus à l'âge de huit semaines | DR
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Les évêques du Texas saluent la décision pro-vie de la Cour suprême

Les évêques du Texas ont salué la décision de la Cour suprême des Etats-Unis de ne pas bloquer une nouvelle loi interdisant la plupart des avortements dans l’État.

Ils relèvent que pour la première fois que la plus haute cour du pays a permis à une loi pro-vie de rester en vigueur pendant que le litige se poursuit dans les tribunaux inférieurs.

«Nous célébrons chaque vie sauvée par cette loi», ont déclaré les vingt évêques de l’État dans une déclaration du 3 septembre 2021, ajoutant que les tentatives des opposants à la loi de «déshumaniser les enfants à naître sont profondément troublantes».

La loi, connue sous le nom de Texas Heartbeat Act, est l’un des textes législatifs les plus stricts du pays en matière d’avortement, interdisant l’interruption volontaire de grossesse après la détection d’un battement de cœur du foetus, qui peut intervenir dès la sixième semaine de grossesse. Cette loi est entrée en vigueur le 1er septembre, déclenchant un débat national.

«L’avortement n’est pas une réponse ni un droit»

«L’avortement est une question de droits de l’homme; le droit humain le plus fondamental est le droit à la vie», ont rappelé les évêques. «L’avortement n’est pas un soin de santé. L’avortement n’est pas la liberté. L’avortement n’aide pas les femmes. L’avortement n’est jamais la réponse. C’est toujours la prise violente d’une vie innocente».

«Nous ne pouvons pas détourner le regard et dire que, puisque le meurtre d’une personne a lieu dans le corps d’une femme, nous ne devrions pas, en tant que société, nous en soucier, pas plus que lorsque quelqu’un est tué dans l’intimité d’un foyer ou dans un lieu public», poursuit la déclaration.

Le 1er septembre, la Cour suprême a voté à cinq contre quatre pour ne pas bloquer la loi du Texas. L’avis non signé admet que les opposants à la loi «ont soulevé de sérieuses questions sur la constitutionnalité de la loi texane», mais déclare qu’ils n’abordent pas suffisamment les «questions procédurales complexes et antérieures».

L’avis de la Cour suprême précise que sa décision n’est pas une conclusion sur la constitutionnalité de la loi texane, et ne limite en rien d’autres contestations procédurales appropriées. Au moins douze autres États américains ont adopté des lois interdisant l’avortement au début de la grossesse, mais elles ont toutes été bloquées par les tribunaux.

La loi texane a ceci de particulier qu’elle autorise des personnes privées à poursuivre un fournisseur d’avortement et demander des dommages financiers pouvant aller jusqu’à 10’000 dollars.

Le président Biden défend le droit à l’avortement  

Pour le président catholique Joe Biden, la décision de la Cour suprême  est un «assaut sans précédent contre les droits constitutionnels de la femme en vertu de l’arrêt «Roe contre Wade» qui déclenche un chaos constitutionnel. Le président a déclaré vouloir examiner quelles mesures le gouvernement fédéral peut prendre pour garantir que les femmes du Texas aient accès à des avortements sûrs et légaux.

L’arrêt «Roe contre Wade» est la décision historique de 1973 de la Cour suprême qui protège le droit des femmes à avorter. Il stipule que les États peuvent réglementer les avortements ou les interdire totalement au cours du troisième trimestre, ou à partir de la 27e semaine de grossesse.

Pas de réaction de la Conférence des évêques américains

En dehors du Texas, la plupart des évêques américains sont restés silencieux sur la décision de la Cour suprême.

«Les gens prétendent toujours que le président Biden était personnellement opposé à l’avortement. Aujourd’hui, nous avons tous appris la douloureuse et troublante vérité», a posté  sur les médias sociaux, Mgr Donald Hying évêque de Madison.

A l’opposé Mgr John Stowe, évêque de Lexington s’en est pris à ceux à ceux qui luttent avec véhémence contre l’avortement légal mais ne s’intéressent pas à la fourniture de soins de santé de base aux mères enceintes ou aux enfants dans le besoin, ou qui ne se soucient pas des enfants réfugiés. (cath.ch/crux/mp)

Un foetus à l'âge de huit semaines | DR
7 septembre 2021 | 17:25
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 3 min.
Avortement (182), Etats-Unis (506), IVG (41), Texas (10)
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