Lyon: vol de la couronne de Notre-Dame-de-Fourvière

Dans la nuit du 12 au 13 mai 2017, des voleurs ont neutralisé les systèmes de sécurité «sophistiqués et perfectionnés» du musée de Fourvière à Lyon, en France. Ils sont repartis avec la couronne de la Vierge de Notre-Dame-de-Fourvière. Le cardinal Barbarin se dit «triste pour les voleurs».

Le musée a été cambriolé à 3h27. Les voleurs sont parvenus à déjouer le système de sécurité – alarme, vidéo surveillance et vitre blindée – et ont emporté l’emblématique couronne de Notre-Dame-de-Fourvière ainsi que le calice de l’abbé poisson et un anneau. Les 1’791 pierres, expertisées et répertoriées, constituant cette couronne valorisent cette dernière à plus d’un million d’euros.

Une grande valeur symbolique et historique

Au-delà de sa valeur pécuniaire, la couronne à laquelle sont très attachés les lyonnais, revêt une grande valeur historique et symbolique. Elle avait été fabriquée en 1899, point d’orgue de la construction de la basilique Notre-Dame-de-Fourvière qui surplombe Lyon. Durant la guerre de 1870, les habitants de Lyon avaient prié la Vierge d’épargner la ville de l’attaque des Prussiens et pour le retour de leur proches sains et saufs du front.

La ville ne fut pas attaquée et pour remercier la Vierge, tous les habitants ont offert des bijoux pour la fabrication de cette couronne. «Ces pierres  précieuses étaient parfois très belles et de grande valeur, parfois quelconques et sans valeur vénale, mais toujours tenant au cœur de leur donateur», explique Jean-Dominique Durand, adjoint au maire de Lyon, dans le quotidien français La Croix. Les Lyonnais sont donc très affectés par ce vol.

«Je suis triste pour les voleurs»

” La Vierge de Fourvière, à Lyon, tout le monde l’aime. Quand on l’agresse, les Lyonnais sont blessés.», lance le cardinal Philippe Barbarin, Primat des Gaulles, dans le quotidien Le Progrès de Lyon. «Je suis triste pour les voleurs, poursuit l’archevêque de Lyon, (…) qu’ils sachent que je prie le Seigneur pour qu’il touche leur cœur et les délivre de la fascination de l’argent».

Le musée, fermé depuis le cambriolage, subit des travaux de remise en sécurité et sera rouvert la semaine prochaine. La police craint que les malfaiteurs n’aient déjà fondu la couronne et détaché les pierres précieuses qui l’ornaient. L’équipe du musée reste malgré tout optimiste en faisant remarquer qu’il dispose d’un registre des donateurs. Les 1’791 pierres de la couronne sont identifiables et identifiées. La police judiciaire et l’office central de lutte contre le trafic des biens culturels ont été saisis. (cath.ch/com/ag/lacroix/bh)