Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la commission 'Ecclesia Dei' (Photo: Catholicheritage/Wikimedia Commons/CC BY-SA 3.0)
Vatican

Mgr Pozzo: Avec la FSSPX, «je ne pense pas qu’il y ait encore des difficultés»

Par une lettre adressée à la Congrégation pour la doctrine de la foi, le 4 avril 2017, le pape François a encouragé les évêques à faciliter les mariages canoniques – reconnus par l’Eglise – pour les fidèles de la Fraternité Saint-Pie-X (FSSPX), en rupture avec Rome depuis 1988. Après le pouvoir de confesser les fidèles accordé par le pape en novembre dernier, ce geste constitue une nouvelle étape vers la réconciliation et la régularisation de la FSSPX, selon Mgr Guido Pozzo. Le secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei, est interrogé par Aymeric Pourbaix, directeur d’I.Media.

A quels besoins cette lettre de la Commission Ecclesia Dei répond-elle pour les fidèles de la FSSPX?
Comme le dit la lettre, cette mesure entend rasséréner la conscience des fidèles qui veulent faire célébrer leur mariage par un prêtre de la Fraternité Saint-Pie X, et éviter ainsi des doutes sur sa validité. Car chez les catholiques, le mariage demande toujours le respect de la forme canonique. C’est donc une attention spéciale au bonum matrimonii [bien du mariage ndlr] qui est un droit du fidèle catholique.

Est-ce que vous envisagez d’apporter une aide spécifique pour les évêques qui souhaiteront appliquer ces dispositions?
Il est de la compétence de l’Ordinaire du lieu, ou du curé, de concéder la délégation pour que le mariage soit valide. Avec cette mesure, l’Ordinaire est autorisé à concéder cette délégation à un prêtre du diocèse, ou à un prêtre pleinement régulier, pour qu’il reçoive le consentement des parties dans le rite du sacrement. L’Ordinaire peut aussi concéder directement les facultés nécessaires au prêtre de la Fraternité qui célébrera la Sainte Messe.

Après les autorisations accordées par le pape François sur le sacrement de la confession et sur le mariage, quels sont les obstacles qui demeurent sur la voie d’un accord?
Pour arriver à la pleine réconciliation, il faut que le Supérieur de la Fraternité Saint-Pie X signe la Déclaration doctrinale [éléments doctrinaux essentiels qui définissent la catholicité et considérés comme préalables à un accord, ndlr], au sujet de laquelle je ne pense pas qu’il y ait encore des difficultés. Ce que demande la Fraternité Saint-Pie X, c’est de pouvoir conserver pleinement son identité spirituelle, disciplinaire, théologique et pastorale, avec l’élaboration d’un statut propre qui contiendra ses lois particulières, et permettra qu’elle soit érigée en Prélature personnelle. Je souhaite que tout cela se fasse bientôt. (cath.ch/imedia/ap/gr)

Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la commission 'Ecclesia Dei'
5 avril 2017 | 00:40
par Grégory Roth
Temps de lecture: env. 2 min.
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