Les jeunes musulmans de Suisse sont d'habitude bien intégrés (Photo d'illustration:Garry Knight/Flickr/CC BY 2.0)
Suisse

Une minorité des jeunes musulmans de Suisse sont radicaux

4,5% des jeunes musulmans de Suisse seraient de tendance radicale. Tel est l’un des résultats provisoires d’une étude en cours sur l’extrémisme au sein de la jeunesse du pays.

L’étude menée par l’Université des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) a débuté en juin 2016 et se poursuit jusqu’en juin 2018. Les premiers résultats intermédiaires ont été diffusés dans le quotidien alémanique Tages Anzeiger du 22 septembre 2017. Sur les 4’600 étudiants âgés de 17 ans qui ont participé au sondage, 1% ont été considérés comme appartenant à la mouvance de l’islam radical. Cela représente 4,5% de l’ensemble des musulmans interrogés.

Les extrémistes de gauche en force

7% des étudiants sont identifiés à l’extrémisme de gauche et 4% à l’extrémisme de droite. Cette forte présence de l’extrémisme de gauche fait dire au co-directeur du projet, Dirk Baier, que «la réalité ne coïncide pas toujours avec l’image communiquée par les médias». Ces derniers mettent souvent en exergue le radicalisme islamiste.

Un autre auteur de l’étude, Patrick Manzoni, relève que les chiffres concernant la radicalisation des jeunes musulmans suisses sont bien inférieurs à ceux d’autres pays, tels que l’Autriche. Il explique cela par le fait que les jeunes musulmans sont d’habitude bien intégrés en Suisse. Le système éducatif leur offre de meilleures chances qu’ailleurs de trouver leur place dans la société.

Menace terroriste sur Lausanne et Genève?

L’étude émet ces résultats au moment où des menaces terroristes contre la Suisse sont évoquées dans la presse. Plusieurs médias mentionnent en effet le 23 septembre l’affaire d’un jeune musulman de France voisine qui a fait part sur une messagerie de son projet de «se faire exploser» à Lausanne ou dans une église de Genève. Sur la base des informations de la justice française, la police fédérale a toutefois jugé les craintes ” non fondées». L’individu, fiché S par les services français, souffrirait de troubles psychologiques et serait coutumier de déclarations affabulatoires. (cath.ch/kath/sys/ag/rz)

Les jeunes musulmans de Suisse sont d'habitude bien intégrés (Photo d'illustration:Garry Knight/Flickr/CC BY 2.0)
23 septembre 2017 | 12:28
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture: env. 1 min.
Islamisme (66), Jeunes (220)
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