Tout baptisé est “disciple-missionnaire“, affirme le Sous-secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples (Photo d'illustration: Pierre Pistoletti)
Vatican

«La mission d’évangélisation est le premier devoir pour l’Eglise»

Le Dimanche des missions a lieu le 22 octobre 2017 dans toute l’Eglise catholique. L’occasion pour le Père Ryszard Szmydki, Sous-secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, de rappeler que tout baptisé est «disciple-missionnaire».

Quel est le sens de la mission aujourd’hui?
Père Ryszard Szmydki: La mission est la réponse de l’Eglise au commandement toujours pressant de Jésus: «Allez dans le monde entier et proclamez l’Evangile à toute la création». Le monde d’aujourd’hui a besoin plus que jamais d’entendre la Bonne nouvelle du Dieu amour. De plus, les hommes et les femmes d’aujourd’hui ont le droit d’entendre la vérité de Dieu qui aime le monde et «a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle».

En quoi est-ce fondamental pour l’Eglise?
La mission d’évangélisation est le premier devoir pour l’Eglise. L’Eglise existe pour évangéliser. La vraie nature de l’Eglise est être en constante sortie pour rejoindre ›les périphéries’, pour témoigner de Jésus ressuscité auprès des hommes d’aujourd’hui, et dans le monde entier. La communauté chrétienne qui se referme sur elle-même et cesse d’annoncer Jésus-Christ, devient comme «le sel qui perd sa saveur» et «ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes».

Tout le monde peut-il être missionnaire?
Chaque baptisé est «disciple-missionnaire», nous rappelle souvent le pape François. Tout baptisé est invité à marcher sur les traces de Jésus et, en même-temps, est «envoyé» en mission par la force du Saint-Esprit. Tous les baptisés sont responsables pour que la Bonne Nouvelle arrive jusqu’aux extrémités de la terre. Qui a rencontré le Christ ressuscité dans sa vie et essaie de vivre l’Evangile au quotidien devient son témoin dans son milieu de vie. Déjà au début du 19e siècle, une jeune laïque française, Pauline-Marie Jaricot, a eu cette inspiration simple et géniale d’impliquer tous les fidèles dans la mission de l’Eglise: en soutenant l’œuvre d’évangélisation par la prière et les sacrifices spirituels, et par les dons matériels. An mois d’octobre et à l’occasion de la Journée mondiale des missions, l’Eglise nous rappelle ce devoir et cette opportunité: tout le monde peut être missionnaire.

Dans son message pour la journée missionnaire 2017, le pape écrit que Jésus est le premier et le plus grand évangélisateur. Comment le comprendre?
Jésus est Fils de Dieu, envoyé par le Père pour le salut du monde. La mission de Dieu dans le monde prend en Jésus son vrai commencement. Les évangélisateurs, à partir des Apôtres, continuent seulement sa mission. Il est donc le plus grand évangélisateur, puisqu’il est le vrai grain tombé en terre, qui a porté des fruits en abondance. Les évangélisateurs sont des moissonneurs qui récoltent les fruits de la nouvelle Création, de la transformation de la vie humaine touchée par l’amour de Dieu, annoncée par les paroles des missionnaires. (cath.ch/imedia/ap/pp)

Tout baptisé est «disciple-missionnaire», affirme le Sous-secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples (Photo d'illustration: Pierre Pistoletti)
21 octobre 2017 | 12:29
par Pierre Pistoletti
Temps de lecture: env. 2 min.
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