Les monastères bénédictins sont des «oasis de l’esprit», affirme le pape

Les monastères sont aujourd’hui des «oasis de l’esprit» a souligné le pape François, le 8 septembre 2016 au Vatican. S’adressant aux participants du Congrès international des abbés bénédictins, réunis à Rome pour élire leur nouveau primat, il les a invités à ne pas se laisser décourager.

Le pape recevait dans la salle Clémentine du Palais apostolique les participants du Congrès international des abbés bénédictins, qui dirigent et représentent 2’700 monastères dans le monde. Il leur a demandé de ne pas se laisser décourager par la baisse des vocations ou le vieillissement dans certains pays, mais au contraire de maintenir leur fidélité à leur charisme et d’avoir le courage de fonder de nouvelles communautés.

Accueilli et applaudi chaleureusement par les moines présents, par les représentantes des religieuses, des Eglises orientales et de l’Eglise anglicane, le pape François a affirmé que la vie monastique constituait une forme de vie contemplative qui est «une voie maîtresse». Celle-ci devient toujours plus essentielle aujourd’hui : c’est une «oasis de l’esprit», a-t-il affirmé.

Dans son discours, le Souverain pontife a aussi rappelé l’importance du silence, qui laisse parler Dieu, et de la clôture dans les monastères, qui n’est ni stérile ni un obstacle à la communion. Ces deux recommandations figurent dans la récente constitution Vultum Dei quaerere, a rappelé le pape : directives publiées en juin dernier pour les congrégations religieuses féminines et contemplatives, mais qui concernent aussi tous les moines, a précisé le Saint-Père.

Humanisme bénédictin

Le pape a encore signalé un aspect moins connu parmi les activités des bénédictins dans le monde : l’éducation. De cette manière, a affirmé le pape François, un humanisme émane de la Règle bénédictine. L’ordre monastique fondé par saint Benoît (480-547) accueille aujourd’hui environ 60 000 élèves.

«Votre service (rendu) à l’Eglise est très précieux», a encore souligné le pontife. «Notre temps a besoin d’hommes et de femmes qui ne mettent rien au-dessus de l’amour du Christ, qui se nourrissent quotidiennement de la Parole de Dieu, qui célèbrent dignement la sainte liturgie, qui travaillent en harmonie avec la création».

Le Congrès des abbés bénédictins se réunit tous les quatre ans au monastère de Saint-Anselme, à Rome, et doit élire cette année un nouveau primat bénédictin (responsable de la coordination), pour remplacer Dom Nokter Wolfe, après 16 ans à la tête de l’Ordre. (cath.ch-apic/imedia/ap/mp)

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8 septembre 2016 | 14:24
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 2 min.
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